samedi 14 décembre 2013

Un Dewoitine 551 en vol ? C'est Noël ! (Actualisé 08 / 03 / 2014)

L'Echarpe Blanche a donné une information enthousiasmante, ce 13 Décembre 2013, comme pour fêter la fin du raccourcissement des jours : Il est très fortement question que la société Réplic'Air construise entièrement un Dewoitine 551, le chasseur qui commençait à sortir en petite série des ateliers Dewoitine à la mi-Juin 1940.

J'ai parlé de ce chasseur dans ce post.

Vous lirez dans les 2 sources situées en bas de page qu'après avoir analysés tous les problèmes à résoudre, il ferait enfin son premier vol - en tant que chasseur - et cela donnera à réfléchir. 

Dans l'esprit de Marcel Doret, son premier vol a bien été réalisé en Juin 1939, sans armement et avec une voilure réduite à 11 m².

L'avion s'était révélé très équilibré et stupéfiant de rapidité sur tous les plans


Si nous avions pu bloquer les Allemands, il nous aurait permis de limiter rapidement la toute puissance de la Chasse Allemande, comme le Yak 3 l'a fait en 1943/44 en Russie...





Jolie représentation du D 551 chez Réplic'Air


Je doute vraiment qu'il y ait de mauvaises surprises aérodynamiques.

Alors, bonne chance à cette équipe ambitieuse. 



Actualisation I -  Le 6 Mars 2014, une très bonne nouvelle : Un moteur Hispano-Suiza 12 Y 51, dont je pensais qu'il n'en existait plus, est arrivé chez Réplic'Air.


Bien sûr, il va être entièrement revu de A à Z. 

Mais c'est un très grand pas en avant vers la réalisation de ce projet merveilleux. 



sources Aérobuzz, pilotermag

8 commentaires:

  1. Sur le site du lien de l'écharpe blanche il est dit que le 550 n'a jamais volé alors que vous indiquez qu'il sortait en petite série, alors quid ?

    Je suis toujours étonné que l'on puisse retrouver des moteurs militaires français de cette époque. Je croyais que leur potentiel était de quelques centaines d'heure ? Nous en avons nous produit tant que cela ? J'avoue mon ignorance complète...

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    1. Le D 550, prototype de chasseur fut développé comme avion de record (comme le Heinkel 100) au quatrième trimestre 1938, construit dans la foulée avec l'accord de Mr Caquot et fit son premier vol le 23 Juin 1939.

      Exactement 4 mois plus tard, venant de recevoir un HS 12 Y 51, volet de radiateur ouvert, il vola à 677 km/h à 6000 m, altitude atteinte en 4' 21". Un mois plus tard, il passait les 702 km/h.

      Donc le D 550 a bien existé et, d'après le témoignage d'un mécano du Groupe I/3 dans Icare, Doret l'emmenait cet avion pour participer à des missions en Mai 40 avec les D520. Comme l'avion à ses derniers vols accusait 150 kg de plus qu'à son premier vol, il est possible qu'il ait reçu un canon...

      C'est Michel Détroyat, fan du D 550, qui demanda une voilure plus grande (13 m²) pour garder un avion "facile" à piloter.

      La question des moteurs encore existants m'interpelle tout autant que vous.

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  2. Bonjour,
    Je reste un peu dubitatif quant à l'intérêt de recréer un appareil qui n'a jamais volé alors que d'autres, qui ont combattu, n'existent même plus à l'état de modèle statique. Cela apporte-t-il vraiment une meilleure connaissance de notre histoire aéronautique ?

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    1. Bonsoir RL,

      D'abord, pour ce qui me concerne, le D 551 a volé sous la désignation D 550 et, d'après Marcel Doret, il a volé parfaitement (il en parle comme de son enfant chéri).

      C'est juste la version définitive qui n'a pas volé.

      La différence de désignation numérique était une vision du STAé et elle a bien peu de sens.

      Le D 520 01 et le D 520 de série sont aussi éloignés l'un de l'autre que le D 550 et le D 551 (moteurs différents, empennages, capotages, verrières, trains, équipement divers, radiateurs, armement).

      Dewoitine avait optimisé considérablement le D 551 pour le rendre plus facile à piloter, mais pas moins rapide.

      Les avions qui ont combattu méritent notre intérêt, c'est évident, mais si le MAE a bien fait voler un D 520, il est pour le moins surprenant que les films pris en vol (et évidemment en couleur) ne soient pas en libre accès public.

      C'est notre patrimoine national. J'ai eu la chance de le voir voler, mais ma caméra est tombé en panne...



      Quant à faire voler nos futurs fleurons de Juin 1940, c'est pour moi tout à fait essentiel.

      Je fais partie des gens qui auraient préféré que notre pays continue le combat.

      Les gens de ma génération (né en 1945) ont eu les oreilles cassés par des gens qui, pour justifier certains choix politiques (pas forcément identique d'ailleurs), répétaient que nos avions ne valaient rien.

      Le projet de Replic-Air vise à donner, par l'expérience, une idée plus réelle de notre niveau technologique.

      Il est exact que le Bloch 152 nous manque, mais aussi le MB 157 pour les mêmes raisons.

      Quant au VG 33, le projet de Franck Devillers était aussi de le faire voler et je souhaite qu'il y arrive.

      Cordialement.

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    2. Bonsoir,

      Je suis d'accords avec vous qu'il faut montrer que, non, notre matériel en mai-juin 1940 n'était pas le plus mauvais et que ce fut souvent son utilisation qui s'avéra des plus critiquables. Nos ingénieur avaient réussi à remonter une mauvaise pente, c'est important de le dire.

      Savoir que nous avions de beaux avions très performants à venir est une bonne chose (je suis le premier à regretter qu'ils ne purent arriver en première ligne), mais je me demande s'il n'y a pas plus utile que les faire (re)voler 70 ans après... Par ailleurs, je pense que vous savez que, si la France avait continué la lutte, il y a peu de chance que cela ait permis à ces projets d'arriver à leur fin car le tissus industriel de nos colonies était quasi-inexistant. Or elles auraient certainement été notre "front de l'arrière".

      Ceci dit, je ne bouderai pas mon plaisir de voir voler un D.551, ce serait comme vivre une expérience de science fiction.

      Cordialement

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    3. Vous posez une excellente question. Effectivement, il y avait un petit tissus industriel en Afrique du Nord.

      Par contre, il eut certainement été possible d'acheter des machines-outils aux USA et de transférer des compétences, notamment à Oran.

      Le D 551 aurait bien convenu de part sa conception très adaptée.
      Les premiers exemplaires de série ont été créés uniquement en atlier et non à la chaîne et avaient coûté 11000 heures de travail tout compris chacun...

      Joyeux Noël !



      Mais, de toute manière n

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  3. On peut aussi citer le projet (réalisé) de maquette en 3D augmenté du MB-152.
    Il est intéressant de voir les technologies 3D nous aider à comprendre ces avions.

    Voir l'article sur ce site:
    http://portail-aviation.blogspot.fr/2013/12/la-resurrection-du-mb-152.html#more

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    1. Je suis partage bien évidemment votre intérêt sur ce nouveau projet que j'ignorais.

      J'ai juste tiqué sur l'attribution d'Hispano-Suiza à l'Espagne, ce qui était vrai en 1910 mais ne l'était plus dès 1915. La firme était bien Française !

      Quand à la production de calories en excès, elle était générale et se régla peu à peu en améliorant l'aérodynamique des radiateurs, la circulation du liquide caloporteur et la qualité des carburants.

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