dimanche 24 juin 2012

Un poilu artiste-peintre en Italie (5) : Victoire et retours d'expériences (révisé 28 / 07 / 2020).


La situation militaire au mois de Juillet 1918


J'ai laissé mon grand-père André Delpey au soir du 16 Juin 1918.

L'offensive Autrichienne dont André avait, le premier, décelé les signes avant-coureurs depuis le début du mois de Mai, a été violemment contrée par les Alliés.

Il faut dire que sur ce front, la situation avait changé radicalement depuis la défaite Alliée de Caporetto (donc en à peine plus de 6 mois).

D'une part, les moyens lourds apportés en Italie par les Alliés, l'amélioration apportée au commandement Italien et, ce qui est décisif, la soif de revanche des Italiens, avaient radicalement changé la donne.

D'un autre côté, les troupes Allemandes étaient reparties sur le front Français avec leur général victorieux qui avait été placé au point crucial de l'offensive Michael de Mars 1918. Il est probable qu'elles avaient emporté avec elles une bonne partie de leur matériel.

L'empereur d'Autriche Charles, considérablement plus intelligent et lucide que son collègue Guillaume II, voulait arrêter la guerre pour établir une véritable Paix en Europe. 

Mais son état-major, manipulé par Hindenburg et Luddendorf, voulait continuer dans la vision Bismarckienne d'une Europe pan-Germanique. 

Bien sûr, ces vielles badernes n'avaient pas compris que leur pays était déjà totalement ruiné.

Sur le front Italien, l'initiative avait donc changé de camp, elle était maintenant passée aux Alliés.


Un Roi salue un simple caporal !


Les succès de Juin donnèrent le temps de faire une fête mémorable pour le 4 Juillet 1918 en présence du Roi Victor-Emmanuel III en personne.

{parenthèse : C'est ce même Roi qui vécu la montée en puissance de Mussolini, le pouvoir fasciste, la 2ème Guerre Mondiale et aidera à l'éviction du Duce.}

André avait fait un effort vestimentaire pour que sa présentation soit parfaite.

Il avait l'espoir que, accessoirement, cela lui permettrait peut-être de franchir les barrages de carabiniers et d'officiers qui bloquaient tout et, ainsi, de pouvoir rejoindre sa baraque.

Cette préméditation, parfaitement calculée, a bien fonctionné : Avec les jumelles de son supérieur immédiat, il a pu tout observer. 

Les troupes Britanniques défilaient en tenue légères de toile et casque colonial, les Français en capote bleu horizon et casque d'acier Adrian et les Italiens en gris-vert et casque d'acier.

Mais mon grand-père fut particulièrement fier de voir les troupes Françaises, qui s'étaient couvertes de gloire le 15 Juin, venues à pied du front, lever bien haut leur drapeau troué, culotté, avec un pas plus rapide, une attitude plus énergique.

Les musiques jouaient leurs hymnes simultanément, ce qui était horrible à entendre.

Le Roi, qui était plutôt petit et paraissait plutôt âgé, passait sa revue à pied. Voilà qui désolait André, trop romantique, qui pensait qu'un Roi gagnerait en décorum s'il pratiquait cet exercice à cheval.




Document personnel de l'auteur - Revue du  4 Juillet 1918
Au centre de l'image, le Roi d'Italie, à pied, passe la revue des troupes


Mais le monarque a décoré beaucoup de soldats des trois nationalités présentes, ce qu'il terminait chaque fois d'une poignée de main énergique. 

Mon grand-père s'est alors inquiété des crampes dont le monarque aurait à souffrir par la suite.

Comme le Roi passait non loin d'André, ce dernier, courtois par nature et bien discipliné, évidemment, l'a salué. 

A sa grande surprise, le Roi lui rendit son salut, ce que les officiers Français appartenant à d'autres unités que la sienne ne faisaient jamais.






Document personnel de l'auteur - Revue du 4 Juillet 1918
Cette photo permet de voir l'importance du nombre de cavaliers (en arrière plan)



Des avions passaient au ras des têtes et faisaient des acrobaties.



Document personnel de l'auteur - Des soldats Français probablement avant d'être décorés
le drapeau Français au centre a effectivement gardé les stigmates du récent combat et les deux chiens mènent leur vie...


Document personnel de l'auteur - agrandissement partiel de la photo précédente montrant un chasseur volant à une dizaine de mètre de haut  ! (il peut s'agir d'un Hanriot HD 1 Italien) 


Le lendemain, mon grand-père fut envoyé visiter Padoue qu'il adorait. 

Son moral est monté en flèche, même si les tableaux et les statues les plus précieuses avaient été envoyés à Rome pour éviter leur destruction (ou leur pillage) par fait de guerre.



La situation des troupes Autrichienne s'aggrave


Je n'ai pas de document pour les trois mois qui suivent (André a dû bénéficier d'une permission), mais on sait que les Italiens ont multiplié les efforts pour rendre leur front particulièrement solide. 

En face, les Autrichiens, même les plus pan-Germanistes d'entre eux, avaient compris que toute nouvelle bataille sera terriblement risquée : Ils restaient sur la défensive.

La force technologique des Italiens apparût pleinement lorsque les 9 chasseurs de l'escadrille Serenissima de Gabriele D'annunzio, parti des environs de Padoue sur de rapides chasseurs Ansaldo, a survolé Vienne et a réussi à y lancer 50 000 tracts où il était expliqué qu'ils auraient tout aussi bien pu lancer des bombes ! 

.

Document personnel de l'auteur
Photo non orientée prise par l'escadrille Serenissima de G. D'annunzio le 9 Août 1918 au dessus de Vienne
 le grand bâtiment central doit probablement être le Parlement, à sa gauche le jardin doit être le Rathaus Park
et celui visible au dessus, le Volks Garten : on est donc dans le coeur de la capitale Autrichienne



Les Autrichiens comprirent alors parfaitement que Vienne était fort peu protégée, d'autant plus que les nations slaves annexées ainsi que les Magyars avaient décidé de prendre leur indépendance.

Mais mon grand-père avait continué son travail. 




La dernière offensive...


Il a interprétée des photos pendant le mois d'Août et son travail s'est accéléré ensuite : L'offensive Alliée qui devait terminer la guerre sur le front Italo-Autrichien se préparait activement.

Des bruits d'une demande de cesser le feu par l'Empire Autrichien courent au début d'Octobre.

Au même moment, une épouvantable épidémie commence avait commencé à décimer les armées et les populations européennes (408 000 morts rien qu'en France).

{Cette grippe dite Espagnole - elle était en fait Américaine ou Chinoise (virus H1N1) - fut responsable de 100 millions de morts. 

C'est une conséquence directe de la Première Guerre Mondiale, parce que comme pendant toute guerre, les mouvements de populations (soldats comme réfugiés) furent considérables de même que les flux de marchandises, y compris d'animaux vivants, vecteurs innocents de maladies virales ou autres. 

Les contrôles sanitaires avaient simultanément été réduits au minimum dans les pays neutres, par souci d'accélérer les procédures et donc de gagner un maximum d'argent. 

En conséquence, les vecteurs de maladies accédèrent à d'immenses territoires vierges : Les dégâts furent considérables, pas seulement pour les hommes mais aussi pour les végétaux (invasion du Doryphore de la pomme de terre en Europe).}


Le 10 Octobre, André reçut sa nomination au grade de sergent. 

Il devenait sous-officier, ce qui l'a grandement réjoui, d'autant plus qu'il n'était pas muté ailleurs. 

Le lendemain, les officiers de l'escadrille 22 lui ont offert le premier exemplaire de la broche en vermeille qui représentait la Louve Romaine nourrissant Romulus et Remus exécutée d'après la photo de son dessin.





Document original de l'auteur - La broche offerte le 11 Octobre 1918 à mon grand père André Delpey, réalisée par un artisan Italien d'après la photo de son dessin.



Le 21 Octobre, André est surmené. 

Il a dû faire les identifications sur 3 reconnaissances, chacune comptant 36 plaques photographiques, et diriger le travail des quelques dessinateurs qui n'étaient ni en permission ni malades de la terrible grippe. 

Il n'a pu se coucher que vers 2 heures du matin.

Le lendemain 22, son collègue qui, la veille, était rentré ivre d'une virée à Vérone, criant après tout le monde et qui avait même cassé des clichés (les négatifs des photographies étaient toujours sur un support de verre), s'est mis à son service pour se faire pardonner son comportement d'ivrogne (très fréquent à l'époque).

Mais le travail qui restait à faire était énorme.



Vers la victoire, malgré les pertes


Cette journée est assombrie par la mort (du fait de la grippe) du Lieutenant observateur Ousset.

Cependant, il y avait une puissante lueur d'espoir pour les Alliés : C'était déjà le début de l'offensive Alliée qui conduisit à la très brillante victoire de Vittorio-Veneto.

Le 23 Octobre, l'offensive - essentiellement menée par les troupes Italiennes - s'est déroulée sous des trombes d'eau. 

Dans la nuit, une énorme explosion a fait trembler les maisons, ouvrant les fenêtres et les volets de celle où André dormait. 

Cela s'est passé dans la montagne et de formidables lueurs rouges illuminaient le ciel.

Quatre jours plus tard, André est ému de recevoir les félicitations, pour sa promotion, du commandant Massot

L'offensive Alliée semblait avoir bien avancé. 


La seule ombre au tableau, ce jour-là, fut la blessure par plusieurs balles de mitrailleuse - je suppose - aux 2 jambes du lieutenant observateur Bordas. 

L'avion, piloté par le capitaine Dartein, ne volait qu'à 50 m d'altitude et son pilote en a réchappé par miracle. 



Le 30 Octobre, le lieutenant Maître - le pilote qui avait donné le baptême de l'Air à André l'année précédente - voulait définir avec précision les nouvelles lignes tenues par les Autrichiens. 

Pour bien voir, il a volé très bas, 50 m du sol, mais dans un virage, après avoir survolé un village qui venait d'être conquis par les troupes amies, une balle venue du sol a traversé la poitrine de son mitrailleur, l'adjudant Bigot, le tuant sur le coup.



Je me permets de souligner que ces deux pertes, à 3 jours d'intervalle, sont le reflet d'un excès de confiance des pilotes dans leur habileté. 

On voit aussi bien à 150 m du sol qu'à 50 m, mais on y est nettement moins vulnérable. 

Ce perfectionnisme sera de mise encore pendant toute la 2ème Guerre Mondiale et dans quelque camp que ce soit.


Toujours est-il que l'ennemi reculait plutôt vite et que l'escadrille 22 allait sans doute devoir déménager bientôt au delà du Piave.


Le 1er Novembre, un avion de la 22 a pu se poser sur l'aérodrome de Feltre, récemment reconquis. 

Les Autrichiens y avaient laissé quatre appareils sur place, et les aviateurs Français ont ramené des trophées, dont une mitrailleuse.

Le moral de nos hommes est au plus haut.


Le lendemain, les plénipotentiaires sont arrivés pour négocier la fin des hostilités. André note que l'on n'entend plus le canon. 

Pour mémoire, lorsque mon père suivait les cours de l'école d'artillerie de Fontainebleau en 1916, ses camarades et lui entendaient le grondement sourd des canons de la bataille de Verdun, à près de 400 km de là.

C'est dire à quel point ce silence a dû paraître incroyable, irréel même !



L'Armistice


Dans la nuit du 3 au 4 Novembre, mon grand-père, qui s'était couché très tôt en prévision d'une visite du secteur sur lequel il avait exercé ses talents pendant  plus de 6 mois, fut réveillé par un interminable carillon. 

C'était l'annonce de l'Armistice entre les Alliés et l'Autriche. 

André, incapable de s'endormir, s'est habillé et il est sorti de la maison où il était logé. 

Des soldats Italiens couraient en tous sens en criant "E finita la guerra". 

Passant devant lui, ils ont eu la gentillesse de crier "Eviva la Francia".

Les cloches ont sonné toute la nuit, car chaque soldat qui passait près du Campanile venait tirer sur les cordes animant les cloches...


A 8 heures du matin, malgré tout, une automobile a emmenée André à la popote des officiers où l'attendaient le commandant Massot, le lieutenant Maudet et le lieutenant Maître. 

Ils traversèrent Marostica et montèrent vers l'Altipiano par des routes en lacets. 

Le trajet fut long, et sitôt arrivés près des anciennes lignes Italiennes, ils croisèrent des colonnes de prisonniers Autrichiens haves, sales, hébétés et malodorants.

Une fois arrivés dans le secteur autrefois Autrichien, ils traversèrent Asiago, ancienne station thermale, puis Gallio, qu'André a contribuer à faire canonner.

Ils y laissèrent leur voiture pour continuer à pied vers le val Frenzela. 

Là intervient l'aspect militaire de cette virée.

André constate que "les interprétations que j'ai faites sont assez justes, plus même que je ne l'espérais, seules quelques entrées d'abris, dissimulées sous des roches en corniche et parfaitement invisibles sur les vues aériennes m'ont forcément échappées. 
Le relief du sol est aussi beaucoup plus grand que nous ne nous le figurions."

Evidemment, comme l'avancée alliée était très récente, certaines constatations sont très désagréables. 

Ainsi, un village entier a fait explosion. Il contenait d'important dépôts de munitions (il est probable que c'est leur explosion qui avait réveillé André dans la nuit du 23 au 24 Octobre 1918). 

Les maisons ont été anéanties, les camions de passage aussi, parsemant les alentours de débris lamentables, auxquels des cannons abandonnés se sont ensuite ajoutés


Dans les baraquements ennemis, André et les trois officiers trouvent des casques, des fusils, des couvertures et des quartiers de viande, mais le tout était d'une saleté repoussante. 

André suggère que le val Frenzela soit rebaptisé Val Feuillées...

Mais il a une bonne surprise dans une baraque qu'il trouve décorée de cartes postales de tableaux français, notamment le portrait de Mme de Lamballe par Mme Vigée Lebrun, un tableau de Boucher et le Floréal de Raphaël Collin. 

Il en a envoyé 2 à Marguerite, son épouse (ma grand-mère... morte 4 ans avant ma naissance), pour qu'elle puisse montrer à ses élèves que la peinture Française était appréciée même chez nos ennemis.

L'excursion s'est terminé à 21 h 30, et les quatre hommes dînèrent ensemble, un repas paisible arrosé de vins fins...


Le 6 Novembre, le commandant demande à André de faire un rapport sur ce qu'ils ont vus ensemble et d'en tirer des conclusions pour l'avenir de l'étude tactique de la photo aérienne.

C'est ce que l'on appellerait maintenant des retours d'expériences (Retex). 


Je suis sûr que mon grand père les a faits et, tel que je l'ai connu, ils devaient être très intéressants. 

Mais je n'en ai bien sûr aucune trace.


Le 11 Novembre, André fut réveillé par la nouvelle de l'Armistice, "doux réveil s'il en fut". "Enfin, c'est donc vrai, ce long cauchemar est terminé."  

La nuit fut occupée par des manifestations de joie : Les fusées de signalisation servirent de feux d'artifices et tout le monde sonnait les cloches, ce qui provoqua la rupture des cordes !

Le Jeudi 14 Novembre, André est parti avec un collègue visiter Venise par autorisation du général commandant le secteur. 

Dès la sortie de la gare, ce fut une immense fête pour les yeux de mon grand père. 

Et cela a duré toute la soirée et toute la journée du lendemain. 

La splendeur richissime de la cathédrale Saint Marc l'a stupéfié. 

Il voudrait que son épouse partage ses sensations et lui promet qu'ils viendront bientôt ensemble.

Le 2 Décembre, son ami pilote Rousseau l'a emmené visiter Venise par la voie des airs.  

Le temps était superbe. 

André a parfaitement repéré ce qu'il avait vu à pied ou en gondole. 





Document personnel de l'auteur - Venise par la voie des airs le 15 décembre 1918
Un croiseur léger (peut-être capturé) stationne près de la place St Marc



Mais le Salmson A2 les emmènait plus loin, vers le Lido. 

La flotte Alliée était encore là. 

Nos aviateurs sont revenus vers la ville des Doges à seulement 400 m d'altitude. 

Les détails étaient plus nets, la foule grouillait sur la place St Marc. 

Mais il était temps de rentrer. 

André découvrit les cimes des Dolomites et leurs ombres bleues sur la neige. 

Encore un moment d'émerveillement pour André.

L'avion s'est posée sur le terrain qu'un groupe d'artillerie à utilisé pour manœuvrer, ce qui le fait cahoter un peu.

Le vol a duré juste une heure.


Les lettres de mon grand-père à ma grand-mère s'arrêtent là.



Mais les photos pas tout à fait. 

Je comprends très bien qu'André ait photographié le Prince de Galles (futur Duc de Windsor).

Par contre, je ne sais absolument pas pourquoi il avait des photographies le général Sarrail, dont les talents militaires furent bien loin d'être à la hauteur de ses talents de délateur des officiers catholiques (affaire des fiches) ou de son carriérisme indécent (voir le post de JD Merchet sur son blog Secret Défense). 

Il fit partie de ces officiers supérieurs qui lancèrent leurs hommes dans des offensives qui semblent avoir en général bien débuté mais qui ont toujours été vouées à l'échec. 

Ainsi, il perdit de 60 à 80000 hommes pour rien pendant la dernière partie de la première bataille de la Marne. 

Ayant été intrigué par ce manque systématique de résultat positif de ce général très bien noté, je propose une hypothèse : Sarrail avait toujours refusé d'aller commander là où l'Armée Française intervenait, ce qui veut dire hors de France. 

En conséquence, il ne savait de la guerre que ce qu'il avait appris de manière plus ou moins scolaire ou par ce qu'on lui en avait raconté. 

Il n'avait donc pas pu s'enrichir de l'expérience qu'apporte la prise de conscience que l'ennemi que l'on attaque vient de s'adapter à la méthode qui vient de lui être appliquée.

Par conséquent, il n'avait pas appris, par sa propre expérience, à détecter le changement de tactique de l'ennemi à temps. 

Je ne suis pas sûr que l'on puisse faire l'économie d'un commandement sur le terrain, et ceci quel que soit le métier que l'on exerce.




Document personnel de l'auteur  -  Le Prince de Galles sur sa voiture.
Des chaînes sont montées, indiquant que la voiture est gréée pour rouler sur la neige. 



Envoyé en Grèce après avoir été relevé de son commandement par Joffre, il aboutit à déposer le roi Constantin. Il lança une offensive qui n'aboutit pas à grand chose. 

Clémenceau, lui aussi de gauche, mais véritable républicain, aimait les gens qui faisaient passer l'amour de la France avant leur carrière personnelle. Il l'a alors relevé de son commandement. 

Sarrail s'est fait remarquer encore en 1924-25, lorsque ayant été remis en selle par le Cartel des Gauches, il fut envoyé en Syrie pour mater la rébellion Kurde. 

Mais sa brutalité l'ayant amené à bombarder Damas, il fut renvoyé en France.





Document personnel de l'auteur - Au centre, fixant l'objectif, le Prince de Galles.
A droite pour nous, le général Sarrail, particulièrement satisfait de lui même et de passer à la postérité...



Qu'aurait-il fait en Italie au moment de la Victoire alors qu'il n'y était strictement pour rien ? 

Mais je suis de moins en moins sûr que ces photos aient été prises en Italie. 

Elles doivent plutôt avoir été prise une année plus tôt,en Grèce. 

Auquel cas, elles auraient été fournies, un peu à la manière des tracts, pour faire monter la popularité de Sarrail

Il existe encore beaucoup de rues du Gal Sarail en France, ce qui ne correspond pourtant en rien à ses états de service, alors que le Maréchal Fayolleauteur, lui, d'un remarquable travail (c'est lui qui, pour l'essentiel, a bloqué les offensives Allemandes de 1918), est moins récompensé par les municipalités.









4 commentaires:

  1. Bonjour
    Sur la dernière photo il me semble que le général près du Prince de Galles n'est pas le général Sarrail comme annoncé mais le général Grange.
    Pour plus de renseignements contactez moi bonafairbroc@free.fr.
    JLB

    RépondreSupprimer
  2. Cher Monsieur, mon grand-père a annoté le cliché à la main : général Sarrail. Par ailleurs, sur le site http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c5/M_165_6_la_conf%C3%A9rence_Sarrail.jpg, la photo représentant le général Sarrail montre un homme très ressemblant à "mon" général Sarrail.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. bonjour J'ai vu votre blog et je voudrai vous contacter par telephone or email. je suis en train de faire en recherche sur l'aviation francais en italie pendante la 1re guerre mondiale pour l'Office HIstorique de l'Aeronautica Italiana et pour ce raison je sera enteressez de vous contacter. excusez moi mon mauvais francais. contactez a infoATaerophoto.it

      Supprimer
  3. Bonjour
    Merci pour votre réponse rapide.
    Point l'envie de ma part de mettre en doute les annotations de votre grand père... Mais j'ai en ma possession plusieurs photos et documents attestant de la relation entre le Général Louis Edmond Grange et le prince de Galles sur le front Italien... Aussi le général Grange est plus que ressemblant au général sur votre photo.
    Possible erreur d'appréciation de ma part
    Je vous souhaite un bon week end...
    JLB

    RépondreSupprimer