La défaite de 1940 :
La défaite Alliée de 1940 existe bel et bien !
Par ses conséquences, elle colore, depuis 1940, la vie quotidienne de tous les Européens.
Pour nous Français, et pour des raisons très complexes, elle a divisée notre Nation.
Pourquoi ? Parce que la propagande n'a jamais été faite avec autant de soin, par autant d'acteurs dans ce pays et en particulier à cette époque là :
- Propagande nazie faite par les sbires de l'envahisseur et par leurs collaborateurs les plus zélés.
- Propagande stalinienne transmise - aveuglément - par les communistes Français.
- Propagande Britannique.
- Propagande Américaine.
- Propagande Vichyste, oscillant d'une vision purement collaboratrice à une vision où les USA viendraient remettre de l'ordre en Europe (mais surtout pas l'Angleterre).
- Propagande Gaulliste, quand même, mais avec de très faibles moyens pour rappeler, avant tout ce qu'est LA FRANCE.
- A cela se rajoutaient évidemment des propagandes groupusculaires issues des médiocres partis politiques qui avaient joué sans la moindre compétence, et pendant 20 ans, avec notre économie.
- Voilà qui avait ruiné la meilleure industrie de défense du monde (en 1918).
- Ces politiciens voulaient juste continuer à bénéficier des avantages qu'ils avaient acquis !
Bon nombre d'anciens décideurs Français de l'époque, sous prétexte de tourner la page, ont mis la poussière sous le tapis pendant que d'autres mentaient de façon éhontée, au prétexte qu'il ne fallait surtout pas diviser la Nation.
Dans ma vie, j'ai vu un certain nombre de fois cette rengaine éculée dont la seule victime permanente a toujours été la Vérité.
Malheureusement, ce que l'on a, ici, tendance à considérer comme poussière est un ensemble de germes hautement pathogènes pour n'importe quel pays.
Les soi-disant partisans de l'Unité étaient juste des lâches (du point de vue moral, évidemment).
Une Nation, une Armée, une administration, ou toute organisation humaine, si elles existent vraiment, ne disparaissent pas quand la vérité est mise à jour : Elles doivent juste éliminer les branches mortes en leur sein (ce qui n'implique pas la mort des hommes, mais leur rejet total et définitif de l'action politique, ce qui aurait été normal de faire à la Libération pour une durée de 10 ans).
Les jeunes sont maintenant formés par les jeux vidéos (conçus à la gloire des USA ou de l'URSS), deux pays resté bien pénards dans leurs frontières entre 1939 et 1941, qui ont tiré de juteux revenus de leur commerce avec les deux camps impliqués dans la guerre).
Ces jeunes sont autant formés par ce qu'avancent les journalistes (qui recopient Wikipedia) que par les cours de leurs professeurs d'Histoire, réduits à leur plus simple expression.
Curieusement, certains gouvernements ont volontairement limité les programmes d'histoire sur cette période en lycée.
Là se trouve un véritable révisionnisme.
Il y a défaite et défaite
Je m'efforce d'expliquer, par mes articles, qu'une défaite aussi spectaculaire n'arrive pas sans raison.
Comme les explications trouvées pendant plusieurs dizaines d'années ne collent pas du tout aux faits rapportés par les acteurs réelsDans ce blog je m'efforce de mettre en évidence ce qui peut l'expliquer.
Mes lecteurs me trouvent en général sévère.
Oui, je le suis, mais uniquement parce qu'il y a largement de quoi :
- Notre pays a perdu le respect du Monde pendant 21 ans (jusqu'à ce qu'il devienne une puissance nucléaire),
- 660 000 Français sont morts, que ce soit sur des champs de bataille, sous les bombardements de tous les belligérants ou encore dans les camps de déportation.
Qui peut admettre que nous consolions les imbéciles qui avaient disposé de tous les pouvoirs décisionnaires et qui ont, si fréquemment, pris les mauvaises décisions ?
- Ainsi, je n'imagine pas que l'on puisse féliciter un général en chef de ne pas reprendre les rennes s'il lui semble que ses subordonnés ne font pas le travail qu'il veut voir réalisé : C'était son devoir.
- Je suis surpris du manque de curiosité des militaires Français de haut rang de l'époque vis à vis du travail que leurs collègues étrangers faisaient, en particulier en Allemagne.
- Lorsqu'un étudiant se trompe, on ne le félicite pas. S'il rate ses examens, son année est perdue. Mais cela ne touche que lui, et il pourra retenter sa chance. Il n'en va pas de même pour un général qui perd une guerre comme celle que nous avons été obligé de mener contre l'Allemagne.
C'est que nos gouvernants actuels (à l'exception de Charles De Gaulle, bien sûr), comme tous les politiques et les syndicalistes, n'aiment pas l'Histoire qui éclaire brutalement les imbécillités sans nom de quelques uns de leurs prédécesseurs.
Du coup, on a fait croire, et on persiste à faire croire que le peuple Français dans son ensemble avait failli.
C'est une gigantesque faute politique : Par définition, un peuple ne se trahit jamais, car la légitimité nationale émane de lui seul.
Mais il peut tout à fait s'être choisi des dirigeant incapables...
La défaite Alliée de 1940 existe bel et bien !
Pourquoi ? Parce que la propagande n'a jamais été faite avec autant de soin, par autant d'acteurs dans ce pays et en particulier à cette époque là :
- Propagande nazie faite par les sbires de l'envahisseur et par leurs collaborateurs les plus zélés.
- Propagande stalinienne transmise - aveuglément - par les communistes Français.
- Propagande Britannique.
- Propagande Américaine.
- Propagande Vichyste, oscillant d'une vision purement collaboratrice à une vision où les USA viendraient remettre de l'ordre en Europe (mais surtout pas l'Angleterre).
- Propagande Gaulliste, quand même, mais avec de très faibles moyens pour rappeler, avant tout ce qu'est LA FRANCE.
- A cela se rajoutaient évidemment des propagandes groupusculaires issues des médiocres partis politiques qui avaient joué sans la moindre compétence, et pendant 20 ans, avec notre économie.
- Voilà qui avait ruiné la meilleure industrie de défense du monde (en 1918).
- Ces politiciens voulaient juste continuer à bénéficier des avantages qu'ils avaient acquis !
Bon nombre d'anciens décideurs Français de l'époque, sous prétexte de tourner la page, ont mis la poussière sous le tapis pendant que d'autres mentaient de façon éhontée, au prétexte qu'il ne fallait surtout pas diviser la Nation.
Malheureusement, ce que l'on a, ici, tendance à considérer comme poussière est un ensemble de germes hautement pathogènes pour n'importe quel pays.
Les soi-disant partisans de l'Unité étaient juste des lâches (du point de vue moral, évidemment).
Une Nation, une Armée, une administration, ou toute organisation humaine, si elles existent vraiment, ne disparaissent pas quand la vérité est mise à jour : Elles doivent juste éliminer les branches mortes en leur sein (ce qui n'implique pas la mort des hommes, mais leur rejet total et définitif de l'action politique, ce qui aurait été normal de faire à la Libération pour une durée de 10 ans).
Les jeunes sont maintenant formés par les jeux vidéos (conçus à la gloire des USA ou de l'URSS), deux pays resté bien pénards dans leurs frontières entre 1939 et 1941, qui ont tiré de juteux revenus de leur commerce avec les deux camps impliqués dans la guerre).
Ces jeunes sont autant formés par ce qu'avancent les journalistes (qui recopient Wikipedia) que par les cours de leurs professeurs d'Histoire, réduits à leur plus simple expression.
Curieusement, certains gouvernements ont volontairement limité les programmes d'histoire sur cette période en lycée.
Là se trouve un véritable révisionnisme.
Il y a défaite et défaite
Je m'efforce d'expliquer, par mes articles, qu'une défaite aussi spectaculaire n'arrive pas sans raison.
Comme les explications trouvées pendant plusieurs dizaines d'années ne collent pas du tout aux faits rapportés par les acteurs réels
Dans ce blog je m'efforce de mettre en évidence ce qui peut l'expliquer.
Mes lecteurs me trouvent en général sévère.
Oui, je le suis, mais uniquement parce qu'il y a largement de quoi :
- Notre pays a perdu le respect du Monde pendant 21 ans (jusqu'à ce qu'il devienne une puissance nucléaire),
- 660 000 Français sont morts, que ce soit sur des champs de bataille, sous les bombardements de tous les belligérants ou encore dans les camps de déportation.
Qui peut admettre que nous consolions les imbéciles qui avaient disposé de tous les pouvoirs décisionnaires et qui ont, si fréquemment, pris les mauvaises décisions ?
- Ainsi, je n'imagine pas que l'on puisse féliciter un général en chef de ne pas reprendre les rennes s'il lui semble que ses subordonnés ne font pas le travail qu'il veut voir réalisé : C'était son devoir.
- Je suis surpris du manque de curiosité des militaires Français de haut rang de l'époque vis à vis du travail que leurs collègues étrangers faisaient, en particulier en Allemagne.
- Lorsqu'un étudiant se trompe, on ne le félicite pas. S'il rate ses examens, son année est perdue. Mais cela ne touche que lui, et il pourra retenter sa chance. Il n'en va pas de même pour un général qui perd une guerre comme celle que nous avons été obligé de mener contre l'Allemagne.
Ce ne sont même pas les partis ou organisations politiques eux-mêmes qui sont responsables de l'erreur commise par les citoyens, mais les méthodes qu'ils utilisent pour désigner leurs dirigeants en même temps que la faiblesse coupable que leurs cadres montrent en acceptant le travestissement de la vérité.
Bien sûr, cette méconnaissance des faits réels arrange autant nos anciens ennemis que nos Alliés.
Pour ces derniers, en particulier les USA, car cela les a fortement aidé à établir leur suprématie économique et politique sur le Monde.
Bien sûr, cette méconnaissance des faits réels arrange autant nos anciens ennemis que nos Alliés.
Aucun coupable ? Tiens donc !
François Vauvilliers, analyste de la défaite de l'Armée de Terre Française de 1940, écrivait, en éditorial, qu'en cette période amère, pourtant :" Nous avions une Armée magnifique..." (n°74 de la revue Histoire de Guerre, Blindés et Matériels dont il prenait la direction et qu'il focalisait sur le matériel Français).Sur un sujet chronologiquement totalement connexe, je suis fondé à écrire : Il s'en est fallut vraiment de très, très peu pour que nos Forces Aériennes Françaises aient toutes été magnifiques.
Elles avaient tout pour le devenir.
Nos ingénieurs aéronautiques et les firmes qu'ils animaient ont été remarquablement inventifs et les matériels aériens qu'ils ont produits étaient, pour la plupart, très bons. C'est le contraire de l'image qu'en véhiculent sans relâche les médias Anglo-Saxons, encore maintenant.
Nos personnels navigants, à ma connaissance, ont été eux aussi, de la même remarquable qualité.
Les mécaniciens de nos groupes ont également été héroïques.
La Quête de Vérité
Mon Blog me sert - entre autre - à montrer ce que beaucoup de gens ont compris mais que très peu ont osé écrire directement.
Plus j'écrivais sur les avions, plus je prenais conscience de la faiblesse mentale et morale de nos gouvernants et de nos généraux.
Bien sûr, ce ne sont pas les castes que je viens d'évoquer qui auraient mérité une mémorable punition, mais certains individus qui en faisait partie qui ont particulièrement démérité.
Aucune punition n'a été décidé à leur égard : C'est, au minimum, choquant.
Les procès intentés sur la question furent instruits trop vite et à de très mauvais moments.
- Le premier procès, celui de Riom, n'avait aucun sens car mené avec l'aval et sous l’œil des Allemands, la France étant aux 2/3 occupée. L'ennemi nazi ne demandait que cela. Ceux qui étaient accusés se servirent habilement de ce fait pour discréditer le régime de Vichy.
- Les instances qui suivirent, après la Libération, même si elles étaient débarrassées de la tare de l'occupation, étaient menées en évitant soigneusement de mettre en cause qui que ce soit pouvant mettre en cause des institutions ou des organisations-clés de la République : Bien sûr, puisque les mêmes gens - issus de la IIIème République - venaient de reprendre le pouvoir !
Mais la IVème République fut le décalque exact de la IIIème et les acteurs principaux en furent, initialement, les mêmes.
Cette République avait gardé la même instabilité ministérielle dramatique que la précédente, avec les mêmes jeux de combinaisons politiciennes qu'adorent encore nos journalistes politiques actuels et que Charles de Gaulle appelait "le régime des partis".
Cette République avait gardé la même instabilité ministérielle dramatique que la précédente, avec les mêmes jeux de combinaisons politiciennes qu'adorent encore nos journalistes politiques actuels et que Charles de Gaulle appelait "le régime des partis".
Aujourd'hui certains politiciens veulent, encore maintenant, y revenir en baptisant de VIème République ce régime délétère.
La IVème République avait aussi gardé les mêmes colonies sous leurs formes les plus archaïques au moment où, de toutes parts, se levaient d'énormes moyens pour nous en chasser.
Elle avait aussi conservé l'influence prépondérante des groupes de pression.
Quand le Général De Gaulle revint au pouvoir en 1958, il avait une tâche bien trop écrasante pour s'occuper de nettoyer notre pays des responsables de la défaite de 1940.
Il lui fallait :
- décoloniser l'Empire Français,
- redresser les finances de l'Etat,
- restaurer la puissance et l'aura internationale de la Nation,
- relancer la recherche scientifique,
- augmenter les compétences intellectuelles de la jeunesse pour tenir compte du baby-boom.
La seule leçon à retenir de cela est que, après une défaite, les décideurs félons s'en tireront toujours.
Ces procès ne peuvent être donc instruits que bien après la mort de tous les acteurs du drame.
De plus, la notion même de procès implique l'intervention d'une institution particulière : La Justice.
Or, contrairement à ce que je croyais bêtement dans mes jeunes années, la Justice-institution n'a vraiment rien à faire de la Vérité.
Une personne - docteur en Droit, s'il vous plait - m'a expliqué que la Justice n'est pas juste, mais qu'elle se borne juste à dire le Droit.
Cela signifie beaucoup de choses extrêmement déplaisantes.
Par contre, la Science ne s'intéresse qu'à la Vérité.
La Science, c'est un état d'esprit, et cet état d'esprit n'a jamais rien d'inné.
Il s'acquiert uniquement au bout d'années d'efforts douloureux et de remises en cause constantes (donc de soi même).
Deux catégories de personnes refusent ces remises en cause :
- La première réunit les personnes qui sont arrivées au sommet - "si je suis à cette place, c'est que je suis le meilleur, les autres, taisez-vous !" C'est parfois vrai, mais pas toujours, je dirais même, presque jamais.
- La seconde réunit d'autres personnes, beaucoup plus jeunes, qui pensent, d'abord, qu'elles sont elles-mêmes parfaites et, ensuite, que tout ce qui les a précédé doit partir à la poubelle parce que c'est complètement périmé. Elles veulent refaire le monde à leur sauce, mais subissent dans ce domaine, et bien plus encore que leurs aînées, les effets de modes que leur très faible expérience leur interdit de dépasser.
Les mauvaises décisions
Lorsqu'un historien professionnel travaille, il ne juge pas ce qu'il rapporte, il donne les faits qu'il a réussi à établir, donc à vérifier.Ce blog est bien un travail sur l'Histoire, mais il ne prétend pas faire l'Histoire.
Les écrits anciens employés énoncent des faits mais n'établissent par formellement la véracité de ces faits.
Pour ma part, j'essaye de pointer les moments où les décisions-clefs ont été prises et pourquoi elles ont donné les mauvais résultats que nous connaissons.
Ainsi, une première décision catastrophique est prise en 1926, c'est l'attribution de :
Pour ma part, j'essaye de pointer les moments où les décisions-clefs ont été prises et pourquoi elles ont donné les mauvais résultats que nous connaissons.
Ainsi, une première décision catastrophique est prise en 1926, c'est l'attribution de :
- 42% du budget total des Armées à la Marine Nationale,
- 33 % à l'Armée de Terre,
- 25% à l'Armée de l'Air.
Elle n'avait aucune raison de durer aussi longtemps
Beaucoup d'investissements furent grotesquement inutiles :
Beaucoup d'investissements furent grotesquement inutiles :
- Les imitations de Grosse Bertha (c'est le nom que Nous lui avons donnée) par notre artillerie terrestre (canon lourd envoyant des obus à plus de 100 km). Des canons à longue portées (de l'ordre de 30 à 40 km) eussent été utiles pour tirer sur les agresseurs de nos bases mais rien de tel ne fut réalisé.
- Le sous-marin Surcouf, qui affermissait les discours anti-Français en Grande Bretagne où l'on imaginait que nous allions détruire les navires de commerce Anglais !
- La modernisation ratée des 6 cuirassées de 23 500 tonnes, que l'on peut opposer à la modernisation très réussie des cuirassés Italiens.
C'est exact, mais, justement, il eut fallu que cette marine soit intellectuellement moderne.
Cela impliquait qu'elle soit capable de projeter ses forces très loin, tout en tenant compte des expériences Américaines de Billy Mitchell qui démontraient l'extrême vulnérabilité des cuirassés.
C'était d'autant plus grave que la crise de 1929 assécha proprement les finances de l'Etat dès 1930 et jusqu'en 1937.
Pendant que des sommes pharaoniques partaient sur les mers tropicales (mais, hélas, bien peu sur les mers arctiques), l'Aviation était réduite à la portion congrue.
Du coup :
Et justement, alors que le progrès technique fut très faible pour les navires pendant cette période, il fut foudroyant dans l'Aviation entre 1930 et 1936.
Dans une de mes sources, l'Histoire des Essais en Vol de Louis Bonte (Docavia #3), l'auteur se plaint de la vétusté des usines aéronautiques Françaises des années 30.
Mais nos hommes politiques se refusaient régulièrement à payer le prix de la nouveauté !
Comment les industriels auraient pu investir dans leurs propres usines s'ils manquaient d'argent ?
Les politiques ne furent pas les seuls responsables : Les décideurs des questions pratiques étaient - déjà - des technocrates qui n'avaient pas encore fait leurs preuves dans l'industrie et qui pensaient que la fin justifiait les moyens.
Inconscients de la notion de conflit d'intérêt, ils voulaient punir ceux qui n'obéissaient pas suffisamment vite à leurs décrets.
Donc, de mon point de vue, la défaite Alliée de Juin 1940 s'explique par une très longue chaîne de très mauvaises décisions.
Quand, enfin, la France a réagi pour s'en affranchir, à la fin de l'été 1939, ce fut trop tard : La guerre venait d'être déclarée.
La victoire d'Hitler à ce moment n'a pourtant tenu qu'à un fil.
- Elle ne dominait pas les transmissions radio en phonie et en temps réel,
- Elle ne manœuvrait que selon des scénarios figés en 1917 (oubliant, en particulier, sa propre action en 1918),
- Elle utilisait presque uniquement du matériel conçu entre 1923 et 1925.
Et justement, alors que le progrès technique fut très faible pour les navires pendant cette période, il fut foudroyant dans l'Aviation entre 1930 et 1936.
Dans une de mes sources, l'Histoire des Essais en Vol de Louis Bonte (Docavia #3), l'auteur se plaint de la vétusté des usines aéronautiques Françaises des années 30.
Mais nos hommes politiques se refusaient régulièrement à payer le prix de la nouveauté !
Comment les industriels auraient pu investir dans leurs propres usines s'ils manquaient d'argent ?
Les politiques ne furent pas les seuls responsables : Les décideurs des questions pratiques étaient - déjà - des technocrates qui n'avaient pas encore fait leurs preuves dans l'industrie et qui pensaient que la fin justifiait les moyens.
Inconscients de la notion de conflit d'intérêt, ils voulaient punir ceux qui n'obéissaient pas suffisamment vite à leurs décrets.
Donc, de mon point de vue, la défaite Alliée de Juin 1940 s'explique par une très longue chaîne de très mauvaises décisions.
Quand, enfin, la France a réagi pour s'en affranchir, à la fin de l'été 1939, ce fut trop tard : La guerre venait d'être déclarée.
La victoire d'Hitler à ce moment n'a pourtant tenu qu'à un fil.
C'est d'autant plus rageant...
Je suis un scientifique universitaire à la retraite.
Pour ce qui est des politiques, je ne les accablerai pas trop car, s'ils n'avaient malheureusement pas pris le temps de devenir compétents, les ténors de leur administration avaient pris toutes les dispositions possibles pour les en empêcher.
Je dirai quand même que ce que je leur reproche le plus est leur gigantesque paresse intellectuelle associée à un refus maladif de mettre l'intérêt du pays avant celui de leurs minables partis.
Vous entendez encore à la télévision des gens disserter à l'envie sur la soi-disant "trahison" de tel ou tel politicien vis à vis de son parti ou du chef d'icelui. Quelle dévoiement du sens de ce mot !
Pour moi, le mot trahison ne peut s'appliquer qu'à quelqu'un qui trahit son pays.
Que n'ont-ils compris la valeur immortelle de la devise de Colbert : "Pour le Roi, souvent, pour la France, toujours".
Maintenant, je dois dire toute l'admiration que j'éprouve pour le travail de l'équipe de la revue GBM avec François Vauvillier.
J'ai un grand plaisir, aussi, à lire la revue Avions et certaines autres revues qui traitent de ce sujet.
Il y a des sites où j'aime baguenauder, comme Chars Français, plusieurs sites sur la marine et en particulier les sous-marins car j'avais vu le film Casabianca en 1954 ou 1955, à l'école primaire ...
La stratégie donne durablement le pouvoir d'agir, mais la tactique donne seulement un avantage momentané.
L'apparent insuccès de Staline lors de sa guerre d'hiver contre la Finlande a donné un avantage stratégique à l'URSS face à l'offensive Allemande de 1941, ce qui a permis à ce grand pays de durer jusqu'en 1991.
Choisir un chasseur purement défensif à court rayon d'action est, en fait, un choix stratégique.
Le Spitfire, comme le Messerschmitt 109, étaient juste des chasseurs défensifs.
Lorsque je vois notre grand allié Américain s'embourber dans la construction et l'achat d'avions hyper-médiocres comme le F 35 JSF de Lockheed, je ne peux que crier casse-cou à nos alliés européens qui se laissent berner de nos jour, comme ils le furent dans les années 60, avec le très minable Lockheed F 104 Starfighter !
A propos de l'auteur
Je suis un scientifique universitaire à la retraite.
Né un mois et demi avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, l'Aviation m'a toujours passionné.
J'ai eu le rare privilège d'assister en 1953 (à l'âge de 8 ans) à une séance de voltige de Marcel Doret sur son Dewoitine D.27 qui se termina par une "feuille morte" époustouflante.
J'ai eu le rare privilège d'assister en 1953 (à l'âge de 8 ans) à une séance de voltige de Marcel Doret sur son Dewoitine D.27 qui se termina par une "feuille morte" époustouflante.
Ma jeunesse a été "polluée" par les récits de guerre de la Première Guerre Mondiale qui occupaient pratiquement toutes les conversations entre mon père et mon grand-père maternel.
A six ans, j'ai visité les champs de batailles où ils avaient été voisins, la Main de Massige, en particulier.
D'un autre côté, l'image de la Seconde Guerre Mondiale était alimentée par mon parrain qui avait servi comme adjudant-chef dans les tirailleurs Tunisiens de la 1ère Armée Française en Italie (en particulier au Garigliano), puis en France et en Allemagne dans la division de Montsabert (et aussi par ce que je pouvais en lire dans la presse).
A six ans, j'ai visité les champs de batailles où ils avaient été voisins, la Main de Massige, en particulier.
D'un autre côté, l'image de la Seconde Guerre Mondiale était alimentée par mon parrain qui avait servi comme adjudant-chef dans les tirailleurs Tunisiens de la 1ère Armée Française en Italie (en particulier au Garigliano), puis en France et en Allemagne dans la division de Montsabert (et aussi par ce que je pouvais en lire dans la presse).
Quelque temps après mon mariage, j'ai appris, par mon épouse, que j'étais désormais allié (de loin, mais quand même !) à de grands aviateurs ou aéronautes comme Edmond Marin-La Meslée (20 victoires en Mai-Juin 1940), Georges Bougault (pilote de la Coupe Schneider) ou Jean du Plessis de Grénédan (commandant du dirigeable Dixmude)..
Lorsque j'ai bénéficié d'un rattrapage de retard d'un an de progression de carrière, à 43 ans, j'ai investi cette manne providentielle pour passer mon brevet de pilote d'avion.
Mon instructeur, Mr. Joachim Litwa (1918 - 2006), merveilleusement cultivé et humain, 22 000 h de vol à l'époque, était ancien pilote de chasse, instruit aux USA, d'abord comme instructeur, puis comme chasseur sur P 47 Thunderbolt.
Il avait fini sa carrière professionnelle comme commandant de bord de 747 à Air France.
Mais, avant cela, lui-même avait été un de ces pilotes de Boeing 707 qui avaient été incités, par l'instructeur même de Boeing, Alvin Tex Johnston, à faire un tonneau barriqué sur cette extraordinaire machine.
Mon instructeur, Mr. Joachim Litwa (1918 - 2006), merveilleusement cultivé et humain, 22 000 h de vol à l'époque, était ancien pilote de chasse, instruit aux USA, d'abord comme instructeur, puis comme chasseur sur P 47 Thunderbolt.
Il avait fini sa carrière professionnelle comme commandant de bord de 747 à Air France.
Mais, avant cela, lui-même avait été un de ces pilotes de Boeing 707 qui avaient été incités, par l'instructeur même de Boeing, Alvin Tex Johnston, à faire un tonneau barriqué sur cette extraordinaire machine.
Motivation et recherche personnelle
Un certain nombre de questions restaient pourtant dans ma tête depuis mes quinze ans : Elles concernaient la défaite Française de Juin 1940.
J'ai accumulé livres et revues depuis 1960.
J'ai peu à peu compris que la défaite matérielle alléguée par les maîtres de l'Etat Français Vichyste était le camouflage de la défaite intellectuelle de tous nos politiciens (sans exception) et de celle de tout notre haut commandement (de Terre, de Mer et de l'Air) et cela depuis de longues années avant la guerre.
J'ai accumulé livres et revues depuis 1960.
J'ai peu à peu compris que la défaite matérielle alléguée par les maîtres de l'Etat Français Vichyste était le camouflage de la défaite intellectuelle de tous nos politiciens (sans exception) et de celle de tout notre haut commandement (de Terre, de Mer et de l'Air) et cela depuis de longues années avant la guerre.
Pour ce qui est des politiques, je ne les accablerai pas trop car, s'ils n'avaient malheureusement pas pris le temps de devenir compétents, les ténors de leur administration avaient pris toutes les dispositions possibles pour les en empêcher.
Je dirai quand même que ce que je leur reproche le plus est leur gigantesque paresse intellectuelle associée à un refus maladif de mettre l'intérêt du pays avant celui de leurs minables partis.
Vous entendez encore à la télévision des gens disserter à l'envie sur la soi-disant "trahison" de tel ou tel politicien vis à vis de son parti ou du chef d'icelui. Quelle dévoiement du sens de ce mot !
Pour moi, le mot trahison ne peut s'appliquer qu'à quelqu'un qui trahit son pays.
Que n'ont-ils compris la valeur immortelle de la devise de Colbert : "Pour le Roi, souvent, pour la France, toujours".
Maintenant, je dois dire toute l'admiration que j'éprouve pour le travail de l'équipe de la revue GBM avec François Vauvillier.
J'ai un grand plaisir, aussi, à lire la revue Avions et certaines autres revues qui traitent de ce sujet.
Il y a des sites où j'aime baguenauder, comme Chars Français, plusieurs sites sur la marine et en particulier les sous-marins car j'avais vu le film Casabianca en 1954 ou 1955, à l'école primaire ...
J'aime à lire les sites français, mais ils sont encore trop peu nombreux à mon goût.
Un grand merci en particulier à Bruno Parmentier pour son site monumental Aviafrance .
Il m'arrive aussi d'aller sur des sites étrangers et d'y trouver des choses que nous ne savons pas toujours y voir.
Un grand merci en particulier à Bruno Parmentier pour son site monumental Aviafrance .
Il m'arrive aussi d'aller sur des sites étrangers et d'y trouver des choses que nous ne savons pas toujours y voir.
J'ai lu les mémoires de nombres d'acteurs de tous niveaux et j'ai fini par comprendre à quel point le travail des historiens est héroïque par la patience et la rigueur qu'il exige.
Loin de moi l'idée de me substituer à eux !
Loin de moi l'idée de me substituer à eux !
Mais il me paraît légitime de mettre le doigt sur les points qui me paraissent négligés à tort.
Parfois, certains choix qui apparaissent seulement techniques ont des conséquences politiques gigantesques qui se font sentir bien longtemps après.
Ainsi, la Grande-Bretagne, pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle, a forgé - sur les sélectionneurs agricoles et sur la machine à vapeur - la surpuissance qui lui a permis de dominer le monde de 1815 à 1914.
Parfois, certains choix qui apparaissent seulement techniques ont des conséquences politiques gigantesques qui se font sentir bien longtemps après.
Ainsi, la Grande-Bretagne, pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle, a forgé - sur les sélectionneurs agricoles et sur la machine à vapeur - la surpuissance qui lui a permis de dominer le monde de 1815 à 1914.
Par contre, la volonté de ce pays de disposer d'une marine 2 fois plus importante que celle du concurrent le mieux placé a induit une catastrophe dans ses forces vives, qui explique l'échec Britannique de 1940.
En cela, évidemment, je touche à l'Histoire des historiens, avec juste l'espoir qu'ils acceptent d'approfondir leur vision, qu'ils rejettent les pseudo-vérités que des pouvoirs politiques successifs ont essayé d'imposer.
Peut-être n'est-il pas trop tard...
Au fur et à mesure de l'avance dans la rédaction de ce blog, j'ai pris conscience avec beaucoup plus d'acuité des interactions entre divers facteurs.
Je pensais me limiter à l'aspect Français, mais cela n'avait aucun sens : Cette Bataille de France n'a pas été livrée uniquement par notre pays.
Notre ennemi et nos alliés l'ont livrée aussi.
Je me suis donc trouvé obligé d'aller regarder chez eux pour voir comment ils avaient fonctionné.
Prisonnier inconscient des clichés matraqués sur nos têtes depuis des dizaines d'années, j'ai pris conscience, avec beaucoup de surprise, de leurs faiblesses à tous.
J'ai aussi l'idée que les notions de stratégie et de tactiques, qu'il était courant autrefois de séparer sur des critères géographiques, sont bien plus complexes que cela.
En cela, évidemment, je touche à l'Histoire des historiens, avec juste l'espoir qu'ils acceptent d'approfondir leur vision, qu'ils rejettent les pseudo-vérités que des pouvoirs politiques successifs ont essayé d'imposer.
Peut-être n'est-il pas trop tard...
Evolution de pensée
Au fur et à mesure de l'avance dans la rédaction de ce blog, j'ai pris conscience avec beaucoup plus d'acuité des interactions entre divers facteurs.
Je pensais me limiter à l'aspect Français, mais cela n'avait aucun sens : Cette Bataille de France n'a pas été livrée uniquement par notre pays.
Notre ennemi et nos alliés l'ont livrée aussi.
Je me suis donc trouvé obligé d'aller regarder chez eux pour voir comment ils avaient fonctionné.
Prisonnier inconscient des clichés matraqués sur nos têtes depuis des dizaines d'années, j'ai pris conscience, avec beaucoup de surprise, de leurs faiblesses à tous.
J'ai aussi l'idée que les notions de stratégie et de tactiques, qu'il était courant autrefois de séparer sur des critères géographiques, sont bien plus complexes que cela.
La stratégie donne durablement le pouvoir d'agir, mais la tactique donne seulement un avantage momentané.
L'apparent insuccès de Staline lors de sa guerre d'hiver contre la Finlande a donné un avantage stratégique à l'URSS face à l'offensive Allemande de 1941, ce qui a permis à ce grand pays de durer jusqu'en 1991.
Choisir un chasseur purement défensif à court rayon d'action est, en fait, un choix stratégique.
Le Spitfire, comme le Messerschmitt 109, étaient juste des chasseurs défensifs.
Leurs concepteurs n'imaginaient pas qu'ils aient à s'éloigner durablement du terrain d'où ils avaient pris leur envol !
Ils étaient rapides, mais incapables de visiter leur ennemi en profondeur.
Le P 51 Mustang, par contre, comme le Rafale actuel sont typiquement d'excellents chasseurs stratégiques.
Le P 51 Mustang, par contre, comme le Rafale actuel sont typiquement d'excellents chasseurs stratégiques.
Lorsque je vois notre grand allié Américain s'embourber dans la construction et l'achat d'avions hyper-médiocres comme le F 35 JSF de Lockheed, je ne peux que crier casse-cou à nos alliés européens qui se laissent berner de nos jour, comme ils le furent dans les années 60, avec le très minable Lockheed F 104 Starfighter !
C'est le prix que les peuples payent à la corruption de leurs dirigeants.
Monsieur,
RépondreSupprimervous avez le grand mérite d' appuyer où cela fait mal ! La sclérose de nos militaires, l' incapacité de la classe politique, tous bords confondus à se remettre en question, la "viscosité " du ST Aé sont autants de maladies mortelles qui nous ont envoyé au désastre. merci pour votre travail !
Marc TUDEAU
Bonjour
RépondreSupprimerMerci pour ce blog aux sujets érudits et méconnus. Étant en master d'histoire militaire, dont le sujet se porte sur les bombardements aériens en France durant la campagne de France, vos écrits m'ont permis de combler bien des lacunes et de satisfaire une passion insatiable sur l'aviation. Si cela peut vous intéresser, lors d'une visite au SHD, j'ai pu trouver divers rapports de commission du service technique et des recherches scientifique de l'aéronautique, parfois avec des photos des maquettes en bois, entre autres sur le Bréguet 691,482; Bloch 131,134,162,175; Sud-Est 102, Farman 223, Potez 63II,N.C 1-10, Amiot 350. Si cela peut vous aider, à la vue de certains de vos articles très poussés sur les avions français, je me ferai un plaisir de vous les envoyer car je crois qu'il est impossible de le faire via ce blog.
Guillaume Châtelain
Cher Guillaume, il va de soi que cela peut m'aider considérablement ! Pour communiquer, nous devons passer par le mail. Pour cela, la procédure que j'emploie est que vous m'envoyez votre adresse électronique dans un commentaire que je ne publierai pas et je vous renverrai un mail personnel.
RépondreSupprimerMerci de vos appréciations élogieuses...
Bonjour Monsieur, je vais lire les pages de votre blog avec beaucoup d'attention. Vous me rappelez mon paternel qui se passionnait comme vous pour l'aviation et cette période malheureuse, et qui disait que M. Bloch avait freiné le développement du Dewoitine 520 à cause de ses appuis politiques. Je suis maquettiste radio-commande et j'ai découvert votre blog en glanant des informations sur le MB 155 C1 (et non le 152) que j'envisage un jour de construire. Mon problème est qu'il n'existe pas beaucoup d'informations sur le 155 -contrairement au 152. Je ne sais pas si vous pouvez confirmer que le 155 est identique (dans sa géométrie) au 152 sauf le cockpit placé plus en arrière. On peut voir sur les rares photos que le carénage du moteur est légèrement plus grand (diamètre) et il me semble que la section du fuselage juste derrière le carénage et jusqu'au cockpit est aussi plus grande. Mais le maître couple qui je pense se situe au niveau du cadre derrière la tête du pilote est identique à celui du 152. Possédez-vous des informations, voir des croquis ? En vous remerciant.
RépondreSupprimerPaul Bizard
Bonjour Monsieur,
RépondreSupprimerje vais essayer de répondre à deux de vos questions.
I - je ne crois pas que Marcel Bloch ait interféré sérieusement avec la destiné du Dewoitine 520. Par contre, il a très probablement joué un rôle dans le rejet définitif du Nieuport 161 en 1938.
Si ce rejet fut très malencontreux, il provenait en réalité plus de la faible autorité du ministre Guy La Chambre qui n'avait pas encore compris que le vrai problème était d'éliminer le MS 406.
Un couple Nieuport 161 + Bloch 152/155 aurait pu jouer un jeu gagnant si les bonnes décisions avaient été prises en temps et en heure.
Quand ce même ministre a enfin compris que les "quasi-énarques" du CEMA jouaient un rôle très bizarre, il a fait du bon travail, mais une année trop tard.
II - Pour ce qui est du Bloch 155, le livre de Serge Joanne sur le MB
152 comporte une série de dépliants très détaillés et annotés et des éléments que vous devriez lire : Je pense que cela pourrait vous aider fortement.
Bon travail et bon courage.