mardi 24 février 2015

Le Rafale, merveilleux chasseur stratégique... et quelques réflexions (Révisé le 26 / 05 / 2023 *** ***)


Stratégique ? Vraiment ?


Conçu pour devenir un chasseur d'exception ayant, en plus, la capacité de réaliser des bombardements précis à longue, voire à très longue distance, possédant en plus d'excellents moyens de reconnaissance, lRafale n'est pas un chasseur ordinaire : Il est stratégique

Il est stratégique, d'abord parce qu'il est produit en France et que notre pays, petit par ses dimensions comme par sa population, est une grande Nation : Dans le monde du XXIème siècle, même si nous sommes de solides alliés des USA, nous n'en sommes pas toujours inconditionnels. 

Et cela nous différencie complètement de la Grande-Bretagne. 

En 2003, nous avons refusé que l'ONU valide la destruction de l'Irak par les troupes US. 

Nous avions entièrement raison et la montée en puissance de Daesh en est la démonstration dramatique et complètement sous-évaluée par nos puissants alliés.


Le Rafale est stratégique parce que, grâce à ses qualités hors du commun, la maîtrise du ciel en France comme au dessus de nos forces militaires, où qu'elles soient, ne dépend en aucun cas de constructeurs aussi peu professionnels que Lockheed-Martin.


Il est aussi stratégique parce qu'il emmène - et uniquement à notre usage - un missile nucléaire ASMP-A.

Le pays qui nous forcerait à lancer ces missiles serait ensuite très gravement handicapé pour des dizaines d'années et serait une proie rêvée pour ses voisins. 

Il est enfin stratégique parce qu'il a été conçu au départ pour avoir une maintenance aisée, ce qui signifie qu'il peut supporter des opérations militaires de longue durée dans des environnements non seulement hostiles mais aussi usants pour le matériel.


Un avion pas ordinaire


L'esprit qui présida à l'élaboration du Rafale fut de réaliser un avion apte à réaliser toutes les missions dans un même vol mais pensé ab initio pour n'exister qu'en 2 versions, marine et terrestre. 

Mes lecteurs intéressés par l'aviation des années 30 peuvent légitimement se dire que cela rappelle furieusement les programmes de BCR (Bombardement, Combat, Reconnaissance) dont j'ai dénoncé l'inefficacité. 

Mais depuis cette époque, plus de 8 décennies se sont écoulées et, si les objectifs à tenir sont effectivement les mêmes, tout le reste a changé : 
  • Les avions de Chasse ont pris énormément de puissance motrice : Leurs performances sont élevées, du moins si l'on respecte un tantinet les règles de l'aérodynamisme et si la masse au combat demeure dans des marges acceptables.
  • Leur structure est devenue à la fois plus légère et beaucoup plus résistante à tout point de vue, ce qui permet des manœuvres très brutales de 10 à 11 g, donc une agilité impressionnante.
  • Les commandes assistées (à la fois mécaniquement et informatiquement) permettent à des avions qui décollent à la masse des quadrimoteurs de bombardement d'autrefois de réaliser en toute sécurité des figures de voltige que les anciens chasseurs auraient eu bien du mal à réaliser.
  • Leurs qualités aérodynamiques permettent des vitesses impressionnantes, même à pleine charge.
  • Les armements d'aujourd'hui permettent la destruction d'à peu près tout type de cible, y compris celles qui sont justiciables d'une attaque thermonucléaire (ce qui ne concerne que les puissances nucléaires de haut niveau). 
  • Les ordinateurs embarqués, traitant les informations issues de tout un réseau dédié de capteurs internes et de sources extérieures à l'avion, assurent aux pilotes une très bonne connaissance de l'univers qui les entoure... et les menace. Sur ce plan, c'est tout à fait un chasseur de 5ème génération.
  • Des contre-mesures physiques et électroniques servent, en conséquence, à conjurer la détection ennemie.
  • La maîtrise du ravitaillement en vol leur permet de prolonger leur vol bien au delà des capacités apportées par leurs réservoirs internes comme largables.

Cela signifie que l'on peut utiliser un avion unique pour tout faire. 


Une tentative Américaine dans ce genre avait été réalisée avec le General Dynamics F 111 (1er vol en 1964). Mais c'était un avion de 45 tonnes (!) à géométrie variable dont les innovations techniques étaient très loin d'être au point et qui ne disposait pas d'une réelle agilité.

Dans un certain sens, les moyens financiers et énergétiques modestes de notre pays ont habitué nos ingénieurs à rechercher des solutions véritablement efficaces. 

Il était hors de question de lancer un développement dont la réalisation ne serait pas probable avant des décennies (comme ce fut le cas du JSF de Lockheed).

Dans ce domaine, Dassault Aviation disposait d'une équipe particulièrement expérimentée d'ingénieurs qui avaient conçu nombre de chasseurs excellents, comme le Mystère IV, les Etendard (et leurs dérivés) et les Mirage (III, F 1 et 2000). 

Tous ont démontré au combat d'excellentes capacités opérationnelles, et ce sous bien des cieux. 

Pourtant, à chaque fois, la même objection revenait : Ces avions avaient les pattes trop courtes (= ne pouvaient pas se projeter suffisamment loin).



D'un autre côté, à la fin des années 50, Dassault avait réalisé un extraordinaire bombardier, le Mirage IV, qui a joué plusieurs rôles : Bombardier nucléaire stratégique - voire tactique avec des armes conventionnelles - et aussi, avion de reconnaissance stratégique.

A la fin des années 70, un biréacteur Mirage 4000 prototype démontra d'impressionnantes qualités de vol

Certains y voyaient un chasseur d'interdiction au potentiel extraordinaire, d'autres y voyaient le successeur du Mirage IV. Mais il ne fut jamais commandé.


Le Rafale est donc la synthèse de toute l'expérience acquise par son constructeur depuis 1950.

{Parenthèse sur le nom Rafale Cela m'a beaucoup amusé que le journal Le Monde (parmi d'autres) se posent la question de son nom. 

On pouvait déjà partir de la signification météorologique du mot : Bref instant pendant lequel la vitesse du vent atteint son maximum.

D'un autre côté, le meilleur chasseur Japonais de la Seconde Guerre Mondiale, le Nakajima Ki 84, avait reçu le nom de Hayate, mot qui signifie Rafale en Japonais, ce qui montre que cette notion météorologique est associée à celle de puissance destructrice et surprenante.





Caudron Rafale - image mise à mon goût et venant de ce site - Une ligne inhabituellement fine et pure en 1934 et une longue liste de victoires et de dérivés -



Sept ans avant la Seconde Guerre Mondiale, la firme Caudron Renault avait accumulé les victoires en compétition, obtenues autant par des femmes que par des hommes, avec un petit avion de course aux ligne très pures et aux qualités de vol remarquables, le Rafale.


Caractéristiques


Revenons au Rafale de Dassault Aviation.

Un démonstrateur Rafale A a volé à partir de Juillet 1986, démontrant quasi instantanément de remarquables qualités d'agilité et de performances.

Cependant, Marcel Dassault exigea que l'avion opérationnel soit plus petit et plus léger.

Cette version définitive vola le 19 Mai 1991.


Ce Rafale est un chasseur à fuselage porteur de dimensions moyennes avec ses 15.3 m de long et ses 10.90 m d'envergure.  

Sa masse à vide, 9 500 kg en version chasse terrestre, est très inférieure à celle de tous ses concurrents : 

  • Eurofighter Typhoon  :          11 000 kg   (+ 1 500 kg), 
  • Lockheed F 35 A JSF :          13 200 kg   (+ 3 700 kg), 
  • Sukhoi 30                    :          18 800 kg   (+  9 300 kg). 

La configuration de la voilure est celle d'un delta à empennage canard. La surface alaire est de 45.7 m².

La masse normale au décollage est d'environ 14 000 kg, conférant une charge alaire - avec armement en place - de 306 kg/m², de peu inférieure à celle du Typhoon, mais inférieure de 30% à celle du Sukhoi 30 (413 kg/m²) et de 60% inférieure à celle du JSF F 35 de Lockheed (526 kg/m²).


Rafale sur wikipédia




Pourtant, le Rafale terrestre peut s'envoler à la masse maximale de 24 500 kg. Sa charge utile possible est donc de 15 tonnes.

Il est équipé de 2 réacteurs de 50 kN de poussée à sec et de 75 kN avec post combustion.

{On a reproché à cet avion une puissance insuffisante. Pourtant, ses performances de montée sont parmi les meilleures.

Une forte augmentation de puissance des moteurs réduirait logiquement son rayon d'action tout en augmentant le flux d'air comburant et donc la signature infrarouge.}


Ces poussées permettent des vitesses maximales courantes de :
  • Mach 1.13 au niveau de la mer (ou plus exactement à 20 ° C --> 1400 km/h, lorsque la vitesse du son est un peu supérieure à 1240 km/h), 
  • Mach 1.8 à 11 000 m (donc 1 915 km/h par -50°, lorsque la vitesse du son est de l'ordre de 1065 km/h).

{Dans certains articles de Wikipédia, la vitesse maximale en altitude est donnée en nombre de Mach puis elle est multipliée par 1240 km/h, qui est la vitesse du son à 15° C, ce qui donne des vitesses aberrantes.}

La vitesse de pointe du Rafale dans les meilleures conditions de traînée et de masse est de Mach 2 (2130 km/h à 11 000 m d'altitude et -50° C). 

Sans post combustion, le Rafale peut croiser à Mach 1.4 en altitude (super-cruise), ce qui signifie qu'à cette vitesse élevée il ne gaspille pas de carburant.

Le rayon d'action de combat en altitude est de 1 852 km (1 000 MN) sur le seul carburant interne. 

Mais il a réalisé des vols opérationnels de plus de 10 heures d'affilée en employant ses réservoirs supplémentaires et des ravitaillement en vol. 

Le plus long vol en terme de distance fut de relier Saint-Dizier (Haute-Marne) au Mali !

Sur ce plan, il fait partie des rares chasseurs capables d'être ravitaillé par un de ses semblables.

Son plafond pratique est de l'ordre de 17 000 m.

La vitesse ascensionnelle instantanée est de 305 m/s.


Il est capable de porter, en dehors de son canon, jusqu'à 9 500 kg d'armements divers et réparti sur 14 points d'attache.

Il est décliné aussi en version Marine, un peu plus lourde (700 kg), ce qui rogne un peu sur sa charge militaire qui, du coup, perd un point d'attache. 

Bien qu'il soit incomparablement plus rapide qu'un Super-Etendard, il se pose plus lentement (213 km/h en courte finale).


L'équipement électronique est remarquablement complet :
  • D'abord avec un radar AESA qui permet le fameux combat BVR (si cher aux tenants du JSF !) si l'on emploie le missile Meteor de MDBA ; 
  • Ensuite, avec son système optronique frontal qui permet d'identifier visuellement un hostile à grande distance sans aucune émission d'énergie ; 
  • La liaison 16 lui permet de disposer des renseignements d'Awacs ou d'E2C pour verrouiller ses cibles également sans révéler sa présence électronique.
  • Enfin son système de contre-mesures intégré Spectra a permis à nos avions d'entrer en Libye sans avoir à neutraliser les systèmes anti-aériens locaux comme les marins US durent le faire 2 jours plus tard au moyen d'une centaine de Tomahawk. 
  • Nos Rafale, eux, n'avaient qu'à contourner les zones "dures" de la défense Libyenne....


Le Rafale a volé sur tous les terrains, des montagnes escarpées de l'Afghanistan (hautes de 4 500 à 6 000 m autour de Kaboul) aux zones brûlantes du Sahel (plus de 50°C à l'ombre, quand il y en a), des longues traversées vers l'Afrique ou vers le Proche-Orient sans oublier la Pologne, la Moldavie ou les Etats Baltes.


Chaque fois, il a largement démontré l'ensemble des qualités qui font de lui un extraordinaire multiplicateur de forces.

Il a même réussi à "abattre" un avion Libyen avec une bombe de précision (AASM) alors que ce dernier venait de se poser sur son aérodrome à plus de 50 km de distance !   

Je rajoute un point apparemment superflu, mais fondamental à mon avis : Lorsque le Rafale est en mission de bombardement, il remplit en même temps la mission de sa propre escorte.
                                                                                                                                                                                                          

Au moment ou le Lockheed F 22 Raptor éprouve bien des difficultés avec l'alimentation en oxygène de ses pilotes, le Rafale démontre jour après jour la fiabilité de son système qui suit pourtant le même principe général (extraction de l'oxygène de l'atmosphère).          

Les journalistes du politiquement correct n'aiment apparemment pas notre chasseur et le disent cher, pour mieux le couler. 

J'évoque leurs critiques dans la section "dissonances" qui suit.         

Mais je vous conseille la lecture de l'essai en vol du Rafale réalisé par Peter Collins dans la revue Flight Global il y a quelques années, qu'il concluait en disant que c'était le meilleur avion qu'il ait jamais piloté.         

Aux amateurs, je dédie cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=IgD4QvxhFyU . C'est l'occasion de voir le Rafale évoluer dans la vallée Suisse de Sion.                                                  


Dissonances


Après avoir critiqué l'absence de vente du Rafale, les mêmes personnes ont critiqué la vente à l'Egypte signé à la mi-Février 2015. 

A mon tour de critiquer les critiqueurs.
  • La plus stupide de toutes les critiques est : "Cela fait 27 ans que l'on attendait cette vente".  On ne peut que rire à cette phrase que l'on trouve sous la plume des journalistes du Monde, ex-journal de référence de mes 20 ans (Aviation Week est allé jusqu'à parler de 30 ans !). On me permettra quand même de rappeler que le démonstrateur Rafale A a volé seulement à partir de Juillet 1986, pour vérifier la validité de certains choix aérodynamiques et que le prototype authentique du Rafale, le C 01, n'a commencé à voler qu'en 1991. Aucun avion n'a jamais été commandé par un pays étranger avant que le pays constructeur ne l'ait fait voler et en ait démontré les capacités. Cela signifie que les premières commandes ne pouvaient pas être passées avant l'année 2001. Donc on a attendu, au plus, 14 ans, moitié moins. (Certes, le JSF a été vendu avant le vol de son prototype en 2006, mais cela démontre juste une anomalie violente - la corruption - dans le processus de décision, et il n'a rien démontré du tout pour l'instant, à part son prix largement supérieur à celui du Rafale.).
  • Une autre critique, moralisatrice celle-là, consiste à dire que l'on ne doit pas vendre d'armes à un régime qui ne reconnaît pas les droits de l'homme. Certes, le président Mohammed Morsi et les Frères Musulmans, après avoir volé la Révolution Egyptienne, ont été déposés par l'Armée Égyptienne. 
    • Mais cette analyse de juristes pointilleux passe sous silence que cette intervention de l'armée Égyptienne fut la conséquence de la véritable terreur intellectuelle et judiciaire et des atteintes sans précédent aux droits des minorités que les Frères Musulmans avaient réalisées et qui avaient déclenché un début de guerre civile. 
    • Ce type de critique rappellent douloureusement celles des pacifistes Français manipulés par les agents d'Hitler entre 1936 et 1938... 
    • Les citoyens de ma génération ont vu les résultats catastrophiques que cela a donné à notre pays et à l'Europe, de Brest à Stalingrad, avec plus de 30 millions de morts et une honte inextinguible pour nos dirigeants imbéciles.
  • Autre argument : Le Rafale serait trop cher. Ceux qui disent cela oublient de se renseigner sérieusement. 
    • Un avion de haute technologie du XXIème siècle est obligatoirement plus cher qu'un Dewoitine 520, ou même qu'un Mirage III. 
    • La cour des comptes a constaté une dérive des coûts de moins de 5% par avion : lorsque l'on compare cette dérive à celle de ses concurrents étrangers, on devrait dire que son prix est resté constant
    • Et encore, une partie de cette dérive est venue d'un blocage des achats au tout début de la production. Ce blocage a indiscutablement interdit des ventes.
    • Ce prix résulte essentiellement dans l'emploi de systèmes d'armes embarqués terriblement sophistiqués. Mais dans le cas du Rafale, le système marche, et même, il marche très bien. 
    • On ne peut pas en dire autant de ses concurrents : Le F 22 Raptor, bien plus coûteux ($360 M) que le Rafale, a réalisé sa toute première mission de guerre le 23 Septembre 2014 en Irak, 10 ans après son entrée en service. Quant au tristement célèbre JSF F35, il est encore très loin de la mention "combat proven".
On a énormément jasé sur la difficulté rencontré par notre pays pour vendre cet avion. Pourtant, les choix des militaires compétents ont bien souvent porté sur lui (Corée du Sud, Suisse) mais ce sont des considérations de vassalité vis à vis des USA qui l'ont écarté. Aux Pays-Bas, lorsque le bombardier Lockheed F 35 JSF lui fut préféré en 2002 (et d'extrême justesse), seul un démonstrateur aérodynamique avait volé 

 L'avion choisi à cet instant n'était qu'un avion virtuel qui se fondait à la fois sur un démonstrateur considérablement plus brillant que l'avion réel qui vole de nos jours et sur une volonté évidente de tromper le client. 

Depuis 9 ans, malgré les tonnes de dollars investies, le F 35 est si loin de tenir ses promesses que l'Aviation Israélienne en réduit la quantité au profit d'avions réellement aptes au combat (Aviation Week du 2 Décembre 2014).

J'en oublie. 

Il va de soit que ces critiques ne sont pas innocentes et correspondent à un intense lobbying venant d'Outre-Atlantique. 

Après avoir lu un article bien fielleux dans la version Française du Huffington Post, j'ai alors compris à quel point notre esprit d'indépendance déplaît à certains. 

Raison de plus pour persévérer dans cette voie.

De la valeur de l'Indépendance et de la Souveraineté

Depuis le début des deux Guerres de cent ans, notre pays a payé ce genre de comportement par la perte d'innombrables vies humaines, de sa liberté et de sa dignité.

La Défense Nationale Française a une caractéristique très stupéfiante : Chaque fois qu'elle est placé au second plan, notre pays le paye au prix fort. 

Bien que l'Histoire soit enseignée chez nous plus qu'ailleurs, on essaye d'en réduire le message fondamental voire de détruire ce qui pourrait choquer nos voisins. C'est une crise de déni de la réalité. 


Le Rafale est un avion de souveraineté et d'indépendance.

Il est adapté aux budgets étranglés que la Représentation Nationale accorde si "généreusement" à la Défense de notre Nation sans jamais penser au temps qu'il faut pour recréer une industrie de défense

Ces personnes s'imaginent sans doute que nous vivons chez les Bisounours (:-().
  

C'est pour cela que cet avion a été soumis depuis ses débuts à un barrage médiatique constant.

Parfois même, nos ministres de la défense ont joué dans le camp adverse ! 


Cela fut aussi le cas pour deux pays amis : 
  • Au Canada, abandon du très brillant CF 105 Arrow par Diefenbacker en 1959.
  • En Grande Bretagne : abandon du puissant bombardier stratégique TSR 2 par Harold Wilson en 1965. 
Ces deux pays perdirent alors leur indépendance et devinrent des satellites des USA

Pour un observateur indépendant, ces deux premier ministres étaient des traîtres à leur pays.


Aucune super-puissance n'aime l'indépendance réelle de ses alliés. 

C'était déjà le cas pour Athènes qui croqua ses alliés de la Ligue de Délos, au temps de Périclès, au Vème siècle avant notre ère.

Les USA, qui avaient très mal vécu la vente de 1 450 Mirage III produits par Dassault entre 1960 et 1975, ont tout fait pour torpiller nos ventes d'un nouveau produit dont ils avaient bien compris la très grande qualité. 

Dans le contexte instable de notre planète, je souhaite juste que suffisamment de pays disposent de Rafale pour éviter de voir nos amis et alliés disparaître parce qu'ils auraient trop cru aux balivernes associées au JSF

Je suis donc très fier que l'Egypte, l'Inde
 et la Grèce, trois grandes Nations qui ont toujours joué un rôle éminent dans l'histoire de l'Humanité, se soient dotées de notre chasseur. 

Voici le titre du commentaire du 21 Septembre 2016, une fois que le contrat Indien fut officiellement accepté, écrit par le site - par ailleurs excellent - War is Boring :

Need a Fighter Jet to Drop Nukes, No Questions Asked? Buy French

New Delhi goes shopping for Rafales


Ce titre me paraît parfaitement expliquer pourquoi les USA ont systématiquement bloqué l'exportation du Rafale jusqu'à il y a peu : Il a une importante capacité nucléaire.

Les USA ne tolèrent pas que des bombes nucléaires puissent être employées par des puissances non inféodées... C'est le résultat d'une paranoïa inquiétante.







6 commentaires:

  1. Bonjour,
    Vous avez bien raison de commémorer la vente des 24 Rafale à l’Egypte par cet article.
    -
    Vous l’abordez un petit peu je voudrais revenir sur l’impact des contraintes sur la vision des états-majors. Nous avons eu la chance en France d’avoir une concordance entre une vision réaliste de l’état-major de l’armée de l’air et du constructeur Dassault. Cela n’a pas toujours été le cas comme vous le notez avec le B.C.R. Mais le résultat est là, un avion intelligent et versatile, le plus léger possible mais sans concession sur les performances. Nous ne pouvions pas faire n’importe quoi nos budgets étant restreint et c’est donc l’intelligence qui a primée; le résultat le Rafale qui mérite le titre d’avion total.
    Cet alignement d’étoile se reproduira t’il ?
    Le Gripen est aussi le résultat de la rencontre de fortes contraintes, des idées claires de l’état major et du talent d’un constructeur SAAB. L’avion est moins complet mais répond très bien au marché.
    -
    L’Eurofighter Typhoon n’est pas non plus un mauvais avion mal étudié mais les choix fait dans les années 80 ne répondent simplement plus à l’époque actuel, pas de chance.
    -
    La grande question ce sont les USA et là on se rend compte qu’il y a deux cultures l’USAAF et la Navy. L’USAAF pour son bonheur ou son malheur aujourd’hui n’avait pratiquement aucunes contraintes, l’état major ne semble pas avoir les idées claires et le constructeur Lockheed aucune injonction à se restreindre; le résultat des avions folies d’ingénieur et de militaire. Le F-22 avion de supériorité ultime presque inutilisable et le F-35 qui est sensé voler le titre d’avion total au Rafale et qui n’est même pas capable de tirer au canon dans les versions actuelles. La manière la plus éclatante de montrer cet état de fait est que l’USAAF commence à parler de 6eme génération !! Constat d’échec.
    A coté de cette gabegie il y a la Navy qui semble t’il voit plus loin que le bout de son nez. L’avion si il doit être bon n’a pas besoin d’être le plus tout. Le F-18E n’est peut être pas l’avion le plus brillant ayant jamais volé mais avec le bon pilote (entrainement), les bonnes munitions (missiles, bombes), la bonne organisation (Awacs, ravitailleur, version guerre électronique) cet avion ne craint personne.
    Peut être est ce dû au fait d’opérer sur des navires à la surface limité qui inculque à ne pas faire n’importe quoi. Peut être est-ce l’expérience du début de la seconde guerre mondiale où le Zero surclassait le F4 Wildcat, période difficile mais où les pilotes ont appris à connaitre leur machine pour en profiter à 100%. Toujours est-il que la Navy freine des 4 sabots au sujet du F-35.

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    1. Je suis entièrement d'accord avec vous sur la différence entre une US Air Force irréaliste et une Navy pragmatique et efficace.
      Elle existe depuis la naissance de ces deux entités, avec juste, pour l'USAF, la parenthèse du Mustang qui fut relégué pendant 2 ans à une production confidentielle.

      J'ai une théorie qu'il me semble entendre chez d'autres : Les USA, enfants culturels de l'Angleterre, sont une île.

      Donc leur force de défense essentielle - celle qui est sûre de se battre pour la survie du pays - est la Navy avec ses navires, ses troupes et son aviation.

      L'Air Force a eu une part dans le bombardement de l'Allemagne et du Japon, elle a subi une raclée en Corée et une autre au Vietnam.

      Je suis d'accord sur votre vision du F 18 Super-Hornet : Un outil correct, d'autant plus qu'il existe en nombre.

      Il reste que j'ai toujours du mal à comprendre que le Pentagone ne puisse pas bloquer le F 35. Cela pourrait ressembler à de la corruption...


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    2. Le rafale, c'est clair est un super avion, toutes les ventes actuelles sont bien meritees, j'attend avec impatience un nouveau rafale hypersonique doté d'une enveloppe de plasma et d'un statoréacteur. Par contre, messieurs les politique augmenter le budget de la défense, n' avez vous rien retenu de la leçon de 40. Ah! mais y a plus d'argent, il faut payer la dette, eh bien voilà la façon de s'en sortir. il faut taxer à 2% tous les paiements électroniques, c'est-à-dire les virements bancaires, les paiements par carte bancaire et prélèvements automatiques. Une entreprise fait un virement de 50000€, elle doit payer 1000 euros de taxe, le virement bancaire lui coutera 51000€. Ce système permettrait de lever environ 400 milliards par an sachant que le montant des paiements s'élève à 24000 milliards d'€ par an. Donc, avec ces 400 milliards et en gardant la tva, on aurait un budget de 556 milliards. On enleve 80 milliards de déficit, on rembourse 50 milliards d'intérêts de dette comme d'hab, on supprime l'impôt sur les sociétés de 36 milliards, on supprime 20 milliards d'impôts dont celui sur la fortune, on supprime l'impôt sur le revenu de 75 milliards. Une fois qu'on a fait tout ça , il reste encore 295 milliards à investir pour faire en sorte que les entreprises françaises soient contrôlees par les français et pour augmenter le budget de la defense qui pourrait passer à près de 100 milliard en utilisant un quart de cette manne, vous voyez c'est pas si compliqué de trouver des ressources, eh ! M Hollande si c'est pas un choc de simplification, je sais pas ce que c'est.

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  2. ..vos commentaires a propos des 'satellites des USA ' sont totalement a cote de la plaque! La GB aura bientot 2 portes avions des plus modernes + une centaine de F-35 navales. Le Rafale c'est un bon avion certes, mais votre porte avions largement obsolete. D'ici 2030 il n'y aura que des F-35 comme avions 'strategiques' militaires. Tous les autres seront largement dépassés

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    1. Cher Monsieur, le F 35 n'a aucune des capacités qui, à mon humble avis, font un chasseur.

      Des centaines de milliards de dollars se sont déversés sur ce programme pour rectifier les innombrables problèmes soulevés par les JSF déjà sortis.


      Pour vous, le Charles de Gaulle est périmé et je ne vous étonnerai pas en vous disant que je ne partage pas du tout votre avis.

      A la différence des porte-avions Britanniques, qui n'ont pas encore commencé leurs essais, notre porte-avions est très régulièrement en opérations de guerre.

      Il est plus petit, certes, mais il n'a pas de problème d'autonomie pour lui-même.

      Certes, les pilotes de l'US Navy qui se sont posés dessus ont dû le trouver particulièrement petit, mais ils ont malgré tout réussi à le faire (de même qu'à en décoller, ensuite).


      Par contre, les Britanniques trouveront sûrement le moyen d'employer efficacement leurs porte-avions.


      Pour parler maintenant de furtivité, à ma connaissance, ce concept n'intéresse actuellement que certaines ondes radars envoyés par certains types de radars.

      L'évolution rapide des techniques peut, à tout moment, décrédibiliser n'importe quel avion dit furtif.

      Tous les chasseurs du monde disposent maintenant de capteurs optroniques qui permettent d'identifier un avion à - vraiment - très grande distance. Les satellites de reconnaissance peuvent les aider dans le même domaine.

      Donc, à moins d'une modification de cette situation, le F 35 sera vu par ses adversaires comme un avion presque normal.


      Je sais que Lockheed-Martin est une firme qui soigne très bien sa publicité depuis plus de 80 ans.

      Autrefois, ses avions étaient souvent très beaux, comme le fut le F 104, succès commercial retentissant mais aussi échec militaire total.

      Avec le F 35, l'esthétique s'en est allée. Dommage...

      Mais je ne crois plus la publicité Lockheed depuis longtemps.

      Bonne soirée.

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    2. 100 F35 pour les anglais? On ne les verra jamais ces 100. Pour le moment c'est 12.
      Et leur 2 grand PA .... un le sera. L'autre sera un porte hélicoptères de luxe.

      Grandeur et décadence de la Royale Navy.

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