samedi 15 mars 2014

La Marine et le Fait Aéronaval (modifié le 27 02 2024 ***)


Les Marines du Monde dans la Guerre Aérienne 


Dès lors que l'avion était né, il ne fallait pas être un grand devin pour comprendre que d'une manière ou d'une autre, il ferait son chemin sur les navires de combat.

Cependant, la précision avec laquelle Clément Ader avait imaginé et décrit de façon saisissante les futurs porte-avions est ahurissante

Je me permets en conséquence d'emprunter ce texte à l'excellent site "Le fauteuil de Colbert" :



["Donc, un bateau porte-avions devient indispensable.

Ces navires seront construits sur des plans bien différents de ceux utilisés actuellement. 

D'abord, le pont sera dégagé de tout obstacle : plat, le plus large possible, sans nuire aux lignes nautiques de la carène, il présentera l'aspect d'une aire d'atterrissage.

Le remisage des avions devrait être aménagé nécessairement sous le pont. 

On aura accès dans cet entrepont par un monte-charge assez long et large pour recevoir un avion les ailes repliées... 

A côté devra être l'atelier des avionneurs chargés de réparer les avaries et d'entretenir les avions toujours prêts à s'envoler".

Clément Ader, 1895, cité par l'Amiral Barjot dans son ouvrage "Vers la Marine de l'âge atomique" (1955).]



Les marines des grandes Nations maritimes furent pourtant réticentes à mettre en chantier ce type de navire.

Mais le fait aéronaval n'est pas obligatoirement associé aux seules Marines, les forces aériennes sont légitimes à protéger leur pays ou l'expression de leur pays en attaquant d'éventuels agresseurs marins.


En ce qui me concerne, une Marine de combat est un instrument stratégique, donc politique
Cela ne l'empêche en aucune manière d'être, en plus, un formidable outil tactique.

Bien sûr, elle est le bras (parfois, voire souvent, armé) de la Nation qu'elle sert.

Il est évident que la Marine, si elle est née de la mer et des navires qui permettent de la franchir ou de s'en servir, n'est pas, et ce depuis bien longtemps, cantonnée à ces deux éléments.

La Marine agit sur terre depuis Richelieu, pour y représenter la Nation, et
, le cas échéant, par les armes. 

Elle agit aussi dans les airs et pourquoi 
ne pourrait-elle pas agir dans l'espace si le besoin s'en faisait sentir (par exemple si nos lointains descendants se retrouvent sur des planètes disposant d'océans liquides).


Voici donc les articles que j'ai consacré à ce sujet.


  • Les sous-marins dans la Seconde Guerre Mondiale : Un seul pays, le IIIème Reich, leur a accordé un rôle stratégique important, mais, heureusement pas tout de suite. Cependant, beaucoup d'approches différentes ont montré leur intérêt, en Italie, au Japon, en France, en Grande Bretagne et aux USA. 
  • Cuirassés et Croiseurs de Bataille ont beaucoup combattu de 1939 à 1945. La première année du conflit leur a conféré une auréole de pouvoir sur la maîtrise des mers. Les choses se sont compliquées plus tard pour eux et la fin des deux plus puissants d'entre eux fut un hommage à Jimmy Doolittle qui pensait que la défense des USA ne pouvait plus reposer uniquement sur eux.
  • Les porte-avions, une immense puissance politique
    • Le baptême du Queen Elisabeth signe-t-il réellement un retour de la Grande Bretagne comme une grande puissance maritime ?  La question mérite d'être posée, alors que les avions de patrouille maritime destinés à sécuriser les sous-marins lance-engins stratégiques disparaissent plus ou moins.

  • Les avions-torpilleurs (qui peuvent tout aussi bien bombarder)
    • Le Blackburn Cubaroo, une ambition d'interdiction maritime de la RAF (première moitié de l'article).

  • Les bombardiers en piqué : Terriblement précis, bien avant la visée-laser.
    • Le Junkers Ju 87 Stuka, destructeur de chars, de canons, de cargos, de tout type de navires de guerre, jusqu'au cuirassé (à lire dans la 4 ème section du texte : Le Junkers Stuka et la critique...).
    • Le Blackburn Skua, un bombardier en piqué maritime mal motorisé mais efficace (à lire dans la 3ème section du texte : Le bombardement en piqué dans la Royal Navy).
    • Le Douglas Dauntlessl'avion qui sauva les porte-avions de l'US Navy à la bataille de Midway en coulant 4 porte-avions Japonais : La suite de la guerre du Pacifique en découla directement (avant-dernière section de l'article).

  • Les chasseurs embarqués :
    • L'hydravion de chasse Loire 210, que la Marine Nationale refusa de mettre au meilleur niveau mais qu'elle aurait quand même eu intérêt à employer, faute de mieux.
    • Aérocentre 1080, VG 90 et Nord 2200 étaient de futurs chasseurs embarqués de 1950. Seul le premier aurait pu jouer son rôle aéronaval dès 1954, le second aurait pu jouer le rôle prévu pour le SO 6020 Espadon
      • Ces deux avions furent ralentis par notre manque d'expérience en matière d'entrées d'air. 
      • Les incohérences administratives (et politiciennes) rendirent impossible une telle histoire.


  • Les chasseurs terrestres aux mains des marins
    • Le Potez 631, un avion dégradé en terme d'armement, mais un bilan tout à fait honorable à la fois en terme des buts de mission et de victoires (une victoire sûre par jour combattu).


  • Les avions de reconnaissance
    • Les monomoteurs embarqués sur les cuirassés, croiseurs et patrouilleurs coloniaux : Ils étaient prêts à combattre mais n'ont pas été employés pour savoir où l'ennemi se trouvait.
      •  Ils ont servi efficacement à la lutte anti-sous-marine pendant la guerre. Parmi eux :
          • le remarquable Gourdou-Leseurre 810 et 832
          • le très mauvais LéO 43
          • L'increvable Loire 130

    • Les multimoteurs de patrouille lointaine dans la Royale : Trois hydravions furent présentés aux marins : le Loire 70, le Bréguet Bizerte et le Latécoère 580 / 582. Ils allaient prendre la place des Farman Goliath complètement à bout de souffle






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire