Ainsi, nous connaissons nombre de nos grands hommes "morts pour la patrie, qui ont droit qu'à leur cercueils la foule vienne et prie." (Hugo, chants du crépuscule).
Alors, quel ne fut pas ma stupéfaction d'apprendre par le blog de Mr JD Merchet, que Roland de la Poype n'avait pas été honoré par la présence d'un ministre de la République.
Certes, il est mort 67 années après la victoire.
Mais, sa vie, il l'a risqué sans arrêt, allant combattre dans les pire conditions.
Il a ramené 16 victoires gagnées sur un ennemi parfaitement préparé, impeccablement équipé et impitoyable.
On ne va quand même pas lui en vouloir d'avoir gagné ses combats, non ?
J'ai eu l'occasion récemment de m'indigner de l'incompréhension que notre actuel gouvernement manifeste devant l'Histoire.
Je sais bien que la Résistance n'a pas été un mouvement instinctif pour nombre de gens de gauche, socialistes en particulier.
Pétain, le vaincu, devenu la marionnette de Hitler (sur ce site) |
Mais, avant l'ignoble rencontre de Montoire (24 Octobre 1940), il pouvait sembler que Pétain resterait un socle de la résistance à l'envahisseur.
Après le battage nazi sur l'évènement, les choses se clarifièrent, et les socialistes comme beaucoup d'autres commencèrent à comprendre la nature du danger.
C'est justement pour cela que les pilotes du Normandie-Niemen sont exemplaires.
Yak 9 aux couleurs du GC3 Normandie-Niemen sur Wikipedia |
Ils venaient de tous les horizons de l'Armée de l'Air et partirent pour l'URSS avant que la victoire de Stalinegrad apporte au monde la preuve que les jours du IIIème Reich étaient désormais comptés.
Mais les combats à l'Est furent toujours d'une dureté épouvantable. Un pilote de chasse n'avait pas le droit de revenir avec des munitions non utilisées, il devait mitrailler. Connaissant la Flak Allemande, cela réduisait beaucoup la probabilité de survie de ces héros.
Rolland de la Poype avait su faire le choix dès la défaite de Juin 1940 consommée.
J'espère bien que l'ostracisme officiel manifesté lors de ses obsèques n'est pas fondé sur le seul fait qu'il avait eu raison avant les autres.
Bonjour,
RépondreSupprimerLoin de moi le désir de défendre ce gouvernement (ni ceux qui l'on précédé) mais je ne crois pas que c'est la personnalité de Rolland de la Poype, ni ces exploits ou une lecture partisane des évènements de la seconde guerre mondiale qui explique l'absence de ministre. Je crains bien plus le désintérêt de l'Histoire tout simplement.
Nos politiques (de droite et de gauche) sont à l'image de notre société du 21eme siècle. Ils n'ont plus la culture du temps long. Leur horizon futur est la prochaine élection, de même leur vision du passé. Voyez le détournement en cours des commémorations de 14-18.
Il est bien possible que vous ayez la bonne réponse, malheureusement.
SupprimerMais faire de la Politique devrait toujours être compris dans une vision à longue échéance (votre culture du temps long). L'échéance réelle, c'est la vie de la Nation et de ses citoyens, et comme on le disait dans mes jeunes années, gouverner c'est prévoir. Pour cela, connaître la trajectoire du Pays depuis le passé jusqu'à nos jours devrait compter.
En tout cas, merci !
Hélas ! Je crois que nos politiques ne font plus de Politique, dans le sens noble du terme... Ils sont les jouets à la fois de l'Argent et de la vertu médiatique, si j'ose dire, c'est à dire un faux-nez cachant leur veulerie et leur bassesse ! S'occuper de choses concernant la Souveraineté (en ne détruisant pas notre capacité militaire, entre autres...) ou de l'Histoire de cette nation, qui est un encrage vital, ce qui fait la substance de la France, comme l'avait bien compris le Général de Gaulle, qui cédait pas aux caprices de Salons de Bien Pensants, s'occuper de cela donc ne les concerne pas, pour le malheur de la France !
SupprimerPardon pour cette phrase "proustienne", mais il fallait que "ça sorte" comme on dit.
Merci à vous pour ce blogue passionnant, et loin de certains sites, aux informations trop maigres ou carrément biaisés. Surtout continuez : je vous lis avec un grand plaisir. Merci à vous, encore une fois, pour nous avoir fait nous souvenir de monsieur de la Poype, héros, hélas oublié, de la France.