La Luftwaffe
Il serait évidemment puérile de parler de l'Aviation Française pendant la Bataille de France en Mai et Juin 1940 (voire avant ou après) sans évoquer les deux Armées aériennes Allemande et Italienne qu'elle a combattues (l'Aviation Italienne est traitée à part, cliquez ici pour consulter cet article).
Si je ne m'en étais pas occupé initialement, c'est que, d'une part, la Luftwaffe, contre laquelle ont eut lieu la très grande majorité des combats des aviateurs Français et Britanniques, a bénéficié d'une couverture médiatique considérable (à la différence de l'Armée de l'Air).
La volonté de nombreux acteurs de cette Aviation d'apparaître à leur avantage, qui peut être vue comme légitime, brouille cependant son image, ce qui peut amener à des interprétations inexactes.
La Luftwaffe était organisée de manière vraiment moderne.
Bien sûr, comme toutes les aviations militaires des années 30, elle possédait ces organes essentiels que sont la Chasse, le Bombardement et le Renseignement dans une proportion (en nombre d'avions) qui était à peu près la suivante :
- Chasse : 2/9,
- Bombardement : 2/3 (6/9),
- Renseignement : 1/9.
Cette quantité de chasseurs, plutôt faible, doit être soulignée : Elle indique que les officiers généraux Allemands ne croyaient pas à une guerre à l'Est, contre l'URSS qui possédait 4 000 chasseurs.
S'ils y avaient vraiment cru, ils eussent dû au moins tripler leurs effectifs de chasse.
Cependant, la Chasse Allemande disposait du remarquable réseau d'alerte Freya technologiquement irréprochable de 1939 à 1941 .
Station Freya - |
Ces radars étaient exploités de manière excellente très tôt dans la guerre.
Salle d'opération Allemande |
De plus, la Luftwaffe possédait aussi :
- un véritable organe de Transport,
- la quasi totalité de l'Artillerie Anti-Aérienne (500 000 hommes initialement, 2 000 000 (!) à la fin de la guerre),
- plusieurs divisions de troupes aéroportées.
Comment gagner une victoire psychologique
Les Britanniques ont parfaitement éclairé l'aspect écrasant de l'organisation de la Luftwaffe, son commandement efficace, ses matériels remarquables, etc.
Même si on ne peut que souscrire à la plupart d'entre ces compliments, ils n'ont jamais été gratuits.
Certes, la Grande Bretagne était sortie "victorieuse" de la Bataille d'Angleterre, puisque Hitler lui avait abandonné le terrain.
Mais elle a surtout habilement transformé cette victoire à la Pyrrhus en un écrasement médiatique, puis, politique, de la Luftwaffe, habilement décrite jusque là comme une force invincible.
Toute personne sensée ne pouvait donc que conclure à la bien plus grande puissance de la RAF, donc du Royaume Uni.
La réalité n'était pas vraiment celle-là de Juin 1940 à Juin 1941, loin de là, mais il faut bien reconnaître que le commandement Britannique a bien mieux géré cette bataille aérienne que le commandement Allemand.
Exploitant très intelligemment les failles adverses, les Anglais ont réussi à donner à leurs aviateurs un moral de vainqueurs qui ne les quitta plus jusqu'à la fin de la guerre.
L'image de la Luftwaffe que les Britanniques ont léguée à l'Histoire est très loin d'être objective mais elle reste pourtant solidement ancrée dans notre inconscient collectif.
Je vais essayer de moduler cette image, tout en rappelant qu'à partir de mi-1943, la coalition Alliée dominait bien les airs.
|--------- La Luftwaffe : Elle a été pensée et organisée uniquement contre la France :
| Elle s'est cassé les dents sur des buts bien plus ambitieux.
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|--------- La Chasse Allemande a tenu son rang d'un bout à l'autre de la Guerre.
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|--------- Les avions :
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|----------------- Le Messerschmitt 109, parfait pour la défensive, au moins jusqu'en 1943
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|----------------- Le Messerschmitt 110, parfait pour la nuit
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||----|------------------------ Le Focke-Wulf 190
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|---------- Le bombardement Allemand : Beaucoup d'atouts, mais aussi de temps perdu
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|----------------- Le Junkers 87 Stuka : Un outil très, très efficace (voir chapitre interne
| de mon article sur le bombardement en piqué)
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|----------------- Le Dornier 17 : Un cadeau de la Providence pour la Luftwaffe
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|----------------- Le Heinkel 111 : Une base excellente, mais des pattes trop courtes
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|----------------- Le Junkers 88 : Trois ans de mise au point pour faire un gagnant,
| c'était bien trop long !
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|----------------- Le bombardier de l'Oural : Issu de la vision d'un vrai stratège,
| rejeté faute de moteurs puissants, il manqua cruellement dès 1942.
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